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Bernard Tapie veut revenir en politique pour contrer le FN et le chômage

Bernard Tapie a annoncé, dimanche dans le "Journal du Dimanche", avoir décidé de revenir en politique pour, explique-t-il, remédier au chômage des jeunes et ainsi contrer le Front national.

On n’a pas fini d’entendre parler de Bernard Tapie. Quatre jours après avoir été condamné à rembourser plus de 404 millions d'euros dans l'affaire du Crédit lyonnais, l'homme d'affaires et ancien ministre a annoncé avoir "décidé de revenir en politique", dans une interview parue dimanche 20 décembre dans le "Journal du Dimanche" (JDD).

Il affirme avoir pris sa décision après le "signal d'alarme" que constitue le score du Front national (FN) lors des élections régionales des 6 et 13 décembre. "Le pire a été évité grâce au désistement des candidats socialistes, qu'il faut saluer", mais des solutions pérennes sont indispensables, juge-t-il. Notamment pour remédier au chômage des jeunes, "les plus nombreux à voter FN".

Un "projet" contre le chômage des jeunes avant fin janvier

Il dit vouloir "mettre sur pied, d'ici à fin janvier, un premier projet pour la remise en activité de tous les 18 à 25 ans" et remettre ce "plan aux chefs de groupe de l'Assemblée nationale, du Sénat, et aux ministères concernés".

"En capitalisant intelligemment tout ce qui est dépensé à tort et à travers, on aurait de quoi donner un travail à tous les jeunes qui le souhaitent et qui devront l'accepter [après avoir suivi] des formations pour des métiers dont le marché du travail a besoin", énonce-t-il doctement. Un vieux "combat" que l'ex-ministre de la Ville (quatre mois entre 1992 et 1993, sous la présidence de François Mitterrand) aimerait porter à nouveau.

S’il se revendique de son ancien portefeuille de ministre pour proposer ce plan, ce sont ses "succès passés face au FN" (sa liste Énergie radicale avait obtenu plus de 12 % aux élections européennes de 1994) qu’il invoque pour convaincre qu’il est de taille à affronter le parti de Marine Le Pen.

À la question de savoir s'il sera candidat à la présidentielle, Bernard Tapie réplique enfin : "Chaque chose en son temps. La politique, ce n'est pas seulement être élu. La seule élection qui me faisait envie, c'était celle de la mairie de Marseille en 1995, pour laquelle on s'est dépêché de me rendre inéligible".

Avec AFP