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Au lendemain d'un appel de Barack Obama à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, la Turquie a annoncé samedi la "poursuite" du retrait de ses troupes en Irak. Bagdad avait réclamé mardi un départ "complet" des forces turques de son territoire.

Ankara a annoncé le retrait de ses troupes en Irak, conformément aux exigences de Bagdad. Au lendemain d'un appel téléphonique du président américain Barack Obama à son homologue turc Recep Tayyip Erdogan, la Turquie a fait savoir samedi 19 décembre qu'elle "poursuivra" le retrait de ses troupes d'Irak afin d'apaiser les tensions entre les deux pays voisins. "Prenant compte des sensibilités de la partie irakienne [...] la Turquie poursuivra le processus entamé pour le retrait de ses troupes stationnées dans la province de Mossoul (nord)", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Lors de la conversation téléphonique, le président américain a insisté sur la nécessité pour la Turquie de "respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Irak", selon un compte-rendu diffusé par la Maison Blanche. Barack Obama a toutefois salué "la contribution" de la Turquie à la coalition militaire de lutte contre le groupe État islamique (EI), conduite par les États-Unis.

Un "retrait complet"

L'Irak a réclamé mardi un "retrait complet" des forces turques de son territoire. La Turquie avait déployé en Irak il y a une dizaine de jours un contingent de 150 à 300 soldats et une vingtaine de véhicules blindés dans le camp de Bachiqa, dans le nord du pays. Des responsables turc et irakien avaient fait état lundi d'un retrait partiel de ces militaires.

Ankara a affirmé qu'il s'agissait simplement de renforts dépêchés pour assurer la protection des conseillers militaires turcs chargés d'entraîner des combattants irakiens dans la lutte contre le groupe EI, qui contrôle notamment la grande ville de Mossoul. Mais Bagdad y a vu une incursion illégale.

Dans son communiqué, le ministère turc admet "un manque de communication" avec Bagdad sur cette affaire et assure qu'Ankara "continuera de coordonner avec le gouvernement irakien sa contribution militaire à ce pays pour sa lutte contre Daech" (acronyme arabe de l'EI).

Avec AFP