L'Autorité de la concurrence a infligé une amende de 350 millions d'euros à Orange, jeudi, pour des pratiques "abusives" sur le marché des entreprises. Le groupe a annoncé ne pas vouloir faire appel.
C'est un conflit qui durait déjà depuis plus de sept ans. Orange a écopé, jeudi 17 décembre, d'une amende record de 350 millions d'euros infligée par l'Autorité de la concurrence. L'opérateur historique des télécoms était accusé par ses concurrents Bouygues et SFR d'utiliser sa position dominante sur le marché des entreprises pour empêcher les autres de s'y faire une place.
"Orange a choisi de coopérer avec l'Autorité de la concurrence : elle ne conteste pas les pratiques ni leur caractère anticoncurrentiel, ni enfin l'issue donnée à l'affaire", a rapporté l'Autorité de la concurrence dans un communiqué.
Main basse sur le marché des entreprises ?
Les faits reprochés à l'opérateur remontent à 2003 et perdureraient encore aujourd'hui, d'après les plaignants. Orange est accusé d'avoir pratiqué une politique tarifaire très agressive à l'égard des entreprises pour maintenir sa position dominante sur un marché estimé à 6,5 milliards d'euros.
Bouygues, qui a saisi les autorités de l'affaire deux ans avant SFR en 2008, précise que l'opérateur historique pratique des remises fidélisantes, propose des offres à des tarifs "prédateurs" (en dessous du prix réel) dans l'unique but d'évincer les autres opérateurs de ce marché.
Orange a décidé de ne pas faire appel de cette décision et son PDG, Stephane Richard, a assuré que l'amende "n'aura aucun impact sur les résultats de l'année ni bien évidemment sur les objectifs financiers de l'année". En fait, l'opérateur a échappé à une amende encore plus lourde. Depuis plusieurs mois, les estimations de divers médias faisaient état d'une sanction pécunière de plus de 500 millions d'euros.