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Lors de son passage au Kremlin, John Kerry a fait savoir à Vladimir Poutine qu'il était inquiet au sujet des frappes menées par la Russie sur l'opposition syrienne modérée. Le secrétaire d'État américain a aussi évoqué un cessez-le-feu en Syrie.

Le secrétaire d'État américain John Kerry n’a pas caché son "inquiétude" face à Vladimir Poutine au sujet des bombardements russes qui avaient visé les rebelles modérés et non les jihadistes de l'organisation État islamique en Syrie. "J'ai dit clairement (à Vladimir Poutine) mon inquiétude concernant le fait que certains bombardements russes avaient frappé l'opposition modérée et pas Daech", a fait savoir John Kerry, mardi 15 décembre, lors d'une conférence de presse au Kremlin. "Et je suis content de dire qu'il l'a pris en considération", a ajouté le responsable américain.

John Kerry a par ailleurs évoqué à Moscou l'idée d'un cessez-le-feu national en Syrie et dit avoir trouvé avec la Russie un terrain d'entente sur les groupes de l'opposition qui participeront à des pourparlers de paix sur la Syrie, que les Nations unies et les grandes puissances espèrent organiser à partir de janvier.

Réunion vendredi à New York

John Kerry, qui a discuté avec le président Vladimir Poutine et le ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, a jugé que la Russie et les États-Unis travaillaient ensemble avec efficacité et dans la même direction sur le dossier syrien. Il a également évoqué l'adoption d'une résolution des Nations unies sur les prochaines étapes dans le processus de négociation sur la Syrie.

S'il a répété à ses interlocuteurs que pour Washington, le maintien au pouvoir de Bachar al-Assad n'était pas concevable, John Kerry a précisé que ses entretiens n'avaient pas porté sur le sort immédiat du chef de l'État syrien mais plutôt sur le processus de transition politique.

Son homologue russe Sergueï Lavrov a parallèlement confirmé la tenue d'une réunion de l'ISSG (Groupe de soutien international à la Syrie) vendredi à New York, qui s'efforce de mettre en place ce processus de négociations. Ce groupe de soutien qui intègre la coalition des pays hostiles à Bachar al-Assad mais aussi la Russie et l'Iran, alliés de Damas, s'est déjà réuni à Vienne les 30 octobre et 14 novembre.
 

Avec AFP et Reuters