
Deux suspects ont été placés en garde à vue, mardi, dans le cadre de l'enquête sur les attaques de Paris perpétrées entre le 7 et le 9 janvier à Paris. L'un d'eux, proche de milieux d'extrême droite, était déjà en détention pour trafic d'armes.
Un homme et une femme ont été placées en garde à vue, mardi 15 décembre, dans le cadre de l'enquête sur les attentats de Paris en janvier 2015. L'un des deux, Claude Hermant, était déjà en détention dans une affaire de trafic d'armes.
Âgé de 52 ans, il est connu pour être proche des milieux d'extrême droite du nord de la France, selon le parquet JIRS (Juridiction interrégionale spécialisée) de Lille, cité par l'AFP. La femme placée en garde à vue est sa compagne, a précisé le parquet.
Les enquêteurs les interrogent car des armes découvertes dans l'arsenal d'Amedy Coulibaly, le tueur de l'Hyper Cacher, à Porte de Vincennes, avaient transité par une société gérée par la compagne d'Hermant, a expliqué une source proche de l'enquête. Il s'agit d'un fusil d'assaut et quatre pistolets Tokarev retrouvés dans l'épicerie casher, et dans l'appartement occupé par Coulibaly à Gentilly, près de Paris, a ajouté cette source.
Claude Hermant a été mis en examen début 2015 à Lille dans un dossier distinct de trafic d'armes en bande organisée. Sa garde à vue et celle de sa compagne peuvent durer 96 heures.
Dans l'enquête sur les attentats de Paris en janvier, sept hommes sont déjà mis en examen, dont six en détention provisoire, soupçonnés d'avoir apporté une aide logistique, en armes et véhicules, à Amedy Coulibaly. Tous nient avoir eu connaissance de ses projets d'attentats. Du 7 au 9 janvier, les attaques des frères Kouachi à Charlie Hebdo, puis celles de Coulibaly à Montrouge et à l'Hyper Cacher, avaient fait 17 morts. Ils ont tous les trois été tués dans les assauts donnés par les forces de l'ordre le 9 janvier 2015.
Avec Reuters et AFP