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Le numéro 2 d'Al-Qaïda s'en prend à Obama avant sa visite au Caire

Sur Internet, Ayman al-Zawahiri qualifie de "ridicule" et d'"opération de relations publiques" la visite du président américain, jeudi, en Égypte, au cours de laquelle il doit prononcer un discours de réconciliation avec le monde musulman.

AFP - Le numéro deux d'Al-Qaïda Ayman Al-Zawahiri a critiqué Barack Obama à quelques heures du discours au monde musulman que le président américain doit prononcer au Caire, estimant qu'il s'agissait d'une "opération de relations publiques", dans un message diffusé mardi sur internet.

Dans un message vidéo reproduit par le centre américain de surveillance des sites islamistes SITE, le numéro deux du réseau d'Oussama ben Laden estime que le président américain a déjà adressé un message clair aux musulmans par le biais de la politique américaine au Proche-Orient et les guerres menées par les Etats-Unis en Afghanistan et en Irak.

"Ses messages sanglants ont été reçus et sont toujours en train d'être reçus par les musulmans, et ils ne pourront être masqués par des opérations de relations publiques ou par des visites ridicules et des mots élégants", poursuit Al-Zawahiri, un Egyptien.

Ceux qui en Egypte salueront le président américain sont les "esclaves de l'Amérique", ceux qui ont fait de l'Egypte un "centre international de torture" et ceux qui assiègent les Palestiniens dans la bande de Gaza, poursuit-il.

Le numéro deux d'Al-Qaïda appelle encore les Egyptiens à s'abstenir de réserver un bon accueil au chef de la Maison Blanche, "ce criminel qui est venu chercher par la duperie à obtenir ce qu'il n'a pas réussi à obtenir sur le terrain après que les moujahidine ont détruit le projet des croisés de l'Amérique en Irak, en Afghanistan et en Somalie".

Le message vidéo, intitulé "Les tortionnaires de l'Egypte et les agents de l'Amérique saluent Obama" est publié par As-Sahab, le bras médiatique d'Al-Qaïda.

Barack Obama est attendu jeudi au Caire pour y prononcer un grand discours de réconciliation promis de longue date aux musulmans.

Ce discours est destiné à réparer des relations sérieusement dégradées par la guerre en Irak, le scandale d'Abou Ghraib, le camp de Guantanamo et, plus largement, les pratiques défendues par son prédécesseur George W. Bush au nom de la lutte contre le terrorisme.