Le second tour des régionales, dernier scrutin avant la présidentielle de 2017, se tient dimanche. La participation enregistrée à midi est supérieure à celle du premier tour, qui avait vu le FN arriver en tête dans plusieurs régions.
Les quelque 45,3 millions d'électeurs français sont appelés à voter, dimanche 13 décembre, pour le très attendu second tour des régionales, dernier scrutin avant la présidentielle de 2017. Le Front national de Marine Le Pen pourrait, pour la première fois de son histoire, l'emporter dans plusieurs régions, dont le Nord-Pas-de-Calais-Picardie et la Provence-Alpes-Côte-d'Azur (Paca).
Selon les chiffres du ministère de l'Intérieur, la participation s'élevait à 19,59 % à midi, contre 18,57 % en 2010 et 16,27 % lors du premier tour.
Le vote de dimanche permettra de désigner 1 757 conseillers régionaux et 153 conseillers territoriaux (Corse, Guyane et Martinique). Quarante-six listes sont en lice, dont deux duels, dix triangulaires et une quadrangulaire pour la seule métropole.
Dernier rendez-vous électoral avant la présidentielle de 2017, ces régionales ont lieu sous haute tension, un mois jour pour jour après les attentats du 13 novembre à Paris, mais aussi en raison du bouleversement politique que constituerait l'arrivée de l'extrême droite à la tête d'un exécutif régional aux compétences renforcées.
Mobiliser les abstentionnistes
Malmenée au premier tour, la gauche, qui a accepté de retirer ses listes dans ses fiefs historiques de Paca et du Nord-Pas-de-Calais-Picardie pour faire barrage au FN, espère limiter les dégâts en conservant un maximum de régions. Devancée par le FN au premier tour, la droite, qui ne dirige qu'un seul exécutif régional depuis 2010 (Alsace), doit, elle, mobiliser des abstentionnistes du premier tour pour espérer l'emporter.
Le 6 décembre, un électeur sur deux ne s'était pas déplacé. Mais la participation est en général plus forte au second tour : pour les précédentes régionales en 2010, elle avait augmenté de cinq points entre le premier et le second tour.
L'emploi, priorité des électeurs
Si la campagne électorale a balayé les enjeux régionaux, au profit de la crise des migrants ou de la sécurité, pour laquelle les régions n'ont pourtant pas de compétence, les préoccupations économiques, l'emploi, sont peu à peu redevenus la priorité des électeurs.
Le vote se déroule pour la première fois dans le cadre des 13 grandes régions métropolitaines nées de la réforme territoriale et dans quatre régions et territoires d'outre-mer. Malgré des budgets encore limités, ces nouvelles régions interviendront dans de nombreux domaines, comme l'organisation des transports routiers, la formation professionnelle ou la gestion des lycées. Elles disposent désormais d'une compétence exclusive en matière économique et sont les seules collectivités à pouvoir accorder des aides directes aux entreprises.
Avec AFP