Deux hommes d’origine syrienne ont été interpellés vendredi à Genève. Des traces d’explosifs ont été trouvées dans leur voiture. La ville suisse est en état d’alerte renforcée en raison d’une menace jihadiste.
La police suisse a interpellé vendredi 11 décembre à Genève deux hommes d'origine syrienne, a annoncé la télévision publique suisse RTS. Des traces d’explosifs ont été retrouvées dans leur voiture. Genève est depuis jeudi en état d’alerte renforcé en raison d’une menace jihadiste.
Dans le cadre de l’enquête sur les attentats du 13 novembre qui ont ensanglanté Paris et Saint-Denis, la police genevoise a indiqué jeudi "rechercher activement" des personnes liées à l’affaire.
Catherine Fiankan-Bokonga, correspondante de France 24 au siège de l'ONU, à Genève, rapporte que la police suisse est à la recherche de quatre hommes suspectés d'être des sympathisants de l'organisation de l'État islamique (EI). "Leurs photo ont été transmises par la CIA aux autorités suisses ainsi que des fiches de renseignement. Ils sont considérés comme armés et dangereux", ajoute-t-elle.
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La police genevoise a refusé de préciser si l’interpellation des deux hommes avait un lien avec les quatre personnes qui sont activement recherchés à Genève depuis mercredi.
Niveau d'alerte relevé
Face à la menace jihadiste, la police genevoise a décidé d’augmenter son niveau de vigilance. Des forces de police supplémentaires ont été déployées sur le territoire genevois et le niveau d'alerte a été relevé par les autorités. Genève est le siège d'une trentaine d'organisations internationales et abrite le siège européen de l'ONU.
Des journalistes de l'AFP ont remarqué jeudi la présence d'un nombre élevé de gardes des Nations unies, dont certains équipés de fusils d'assaut, une mesure inhabituelle au Palais des Nations, siège de l'ONU.
Catherine Fiankan-Bokonga témoigne que des gardes armés ont été placés devant, mais aussi à l'intérieur du Palais des Nations unies. Selon elle, "il y a plus d’une raison de penser qu’il y a eu des menaces à l’encontre du Palais. C'est d'ailleurs pour cette raison que ni les discussions sur la Syrie, ni celles sur le Yémen ne se tiennent ici".
La RTS indique vendredi soir qu’une opération de police est en cours sur le territoire suisse, sur une route menant à la frontière française.
Avec AFP