Le Tribunal arbitral du sport a décidé, vendredi, de maintenir la suspension de Michel Platini par la Fifa jusqu'au 5 janvier. Un nouveau revers pour le Français qui reste toujours sous la menace d'une sanction plus lourde. Verdict avant Noël.
Décidément, la situation se complique pour Michel Platini. Le Français, ex-favori à l'élection présidentielle de la Fifa, a vu sa suspension de 90 jours confirmée en appel, vendredi 11 décembre, par le Tribunal arbitral du sport de Lausanne (TAS).
Le TAS "a déterminé que le maintien de la suspension provisoire en cours n’était pas susceptible de causer un dommage irréparable à Michel Platini pour le moment", a-t-on appris par voie de communiqué, vendredi 11 décembre au matin.
Le président de l'UEFA "reste confiant sur le fond de l'affaire et sur la solidité de son dossier", a indiqué à l'AFP son avocat Thibaud d'Alès, dans la foulée de l'annonce de cette décision.
Platini, au même titre que l'ex-président de l'instance Sepp Blatter, a été suspendu pour 90 jours le 8 octobre, dans l'attente d'un jugement sur le fond, alors qu'il est soupçonné d'être directement impliqué dans une affaire de paiement déloyal. On reproche au président de l'UEFA d'avoir reçu en 2011 un versement de 1,8 million de Blatter, pour une mission effectuée entre 1999 et 2002.
La Commission d'éthique de la Fifa, qui recevra Blatter le 17 décembre puis Platini le lendemain, devrait prendre une décision définitive à l'endroit des deux hommes avant le réveillon de Noël, a confié une source interne.
La Fifa sommée de prendre une décision rapide
Si la décision du TAS est tombée tel un couperet pour le clan Platini, elle reste toutefois assortie d'une restriction considérable à l'endroit de la Fifa. La commission d'éthique s'est vue intimer l'ordre de ne pas prolonger la suspension provisoire de Platini de 45 jours, comme le prévoit éventuellement l'article 85 du Code d'éthique de l'instance.
Le TAS a estimé "qu’une telle prolongation constituerait une restriction excessive et injustifiée du droit de Michel Platini d’accéder à la justice, lui causerait un dommage irréparable et ferait basculer la pesée des intérêts en sa faveur." Ou, plus simplement, qu'elle porterait un coup définitif et arbitraire à ses velleités présidentielles.
Si la Commission d'éthique souhaite mettre le président de l'UEFA hors course dans la lutte pour la direction de la Fifa, elle n'aura d'autre choix que de prendre une sanction à titre définitif.
La suspension de Michel Platini, qui se termine le 5 janvier, empêche pour l'heure la validation de la candidature du Français à la présidence de la Fifa. Le scrutin aura lieu le 26 février 2016.