Alors que l’économie française donnait des signes encourageants de reprise, les attentats du 13 novembre pourraient coûter 0,1 point au produit intérieur brut (PIB), a estimé le gouvernement. Un repli qui représente 2 milliards d'euros.
L'impact des attentats du 13 novembre sur le produit intérieur brut (PIB) pourrait s'évaluer à 2 milliards d'euros, a déclaré le porte-parole du gouvernement, Stéphane Le Foll, à l’issue du conseil des ministres, mercredi 9 décembre.
La croissance pourrait donc se contracter de 0,1 %, alors que l’économie française donnait des signes encourageants de - timide - reprise, avec une croissance alors évaluée à 0,3% au troisième trimestre. À la suite des attaques, de nombreux observateurs redoutaient déjà que la psychose née des sanglantes attaques ne freinent la consommation.
"Facteur peur"
En janvier, lors des précédents attentats, l'activité avait accusé un relatif ralentissement avant de se ressaisir. Peu après les attaques contre Charlie Hebdo et l’Hypercacher, le ministère de l'Économie avait en effet avancé une baisse de 10 % à 18 % du chiffre d’affaires des grandes surfaces de la région parisienne. Au final, la croissance avait connu un bond de 0,7 % au premier semestre.
L’ampleur des violences du 13-Novembre laisse toutefois craindre que le "facteur peur" n’installe un peu plus le ralentissement économique dans la durée, notamment dans l’industrie du tourisme et du spectacle.
Un scénario auquel la maire de Paris, Anne Hidalgo, n’entend pas souscrire. "Ça redémarre, a indiqué l’édile sur la chaîne iTélé. Ça redémarre sur le tourisme, sur la fréquentation des hôtels, sur la fréquentation des lieux, des magasins […] Bien sûr, il y a cette inquiétude et on n'oubliera jamais les victimes, mais l'activité redémarre."
Avec AFP et Reuters