
En visite-suprise sur le porte-avions Charles-de-Gaulle aujourd'hui déployé en Méditerranée, le président français a annoncé que le bâtiment rejoindra "dans quelques jours" le Golfe dans le cadre des frappes contre le groupe État islamique (EI).
François Hollande a effectué vendredi 4 décembre une visite-surprise sur le porte-avions Charles-de-Gaulle, déployé en Méditerranée, au large de la Syrie dans le cadre des frappes contre l’organisation de l’État islamique (EI).
L'occasion pour le président français d'annoncer que le bâtiment sera déployé dans le Golfe. "Dans quelques jours, vous rejoindrez une nouvelle zone de déploiement, vous prendrez des responsabilités de commandement vis-à-vis de nos alliés dans le cadre de la coalition", a déclaré le chef de l'État, lors d'une allocution aux quelque 2 000 personnes qui constituent l'équipage du porte-avions.
Une première pour Hollande
Auparavant, François Hollande, accompagné notamment du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, avait rencontré, entre autres, les pilotes de chasse et techniciens qui interviennent sur le porte-avions.
Le porte-avions a appareillé le mois dernier de Toulon, dans le sud-est de la France, et les raids d'avions de chasse ciblant le groupe jihadiste dans son fief syrien de Raqqa ont commencé le 23 novembre. Les 26 chasseurs embarqués sur le navire à propulsion nucléaire ont triplé la capacité de frappes française dans la région, en s'ajoutant aux 12 appareils stationnés aux Émirats arabes unis et en Jordanie (respectivement six Rafale et six Mirage 2000).
C'est la première fois qu'un président français se rend sur ce porte-avions en opération loin de sa base de Toulon. C'est également la première fois que François Hollande se rend sur le théâtre des opérations militaires françaises contre le groupe EI. En décembre 2013, il s'était rendu en Centrafrique cinq jours après le déclenchement de l'opération Sangaris.
Avec AFP