Le Brésil, l'Espagne, les États-Unis et la France joignent leurs efforts pour retrouver des traces de l'Airbus A330 dans l'Atlantique. Les recherches se concentrent à 1 100 km des côtes brésiliennes, lieu du dernier contact avec l'appareil.
Une course contre la montre s’est engagée, mardi, pour retrouver les traces de l’Airbus A330 d’Air France disparu la veille alors qu’il assurait la liaison Rio de Janeiro-Paris. De part et d’autre de l’Atlantique, les recherches se poursuivent en quête du moindre débris.
L’Airbus A330, un appareil livré en 2005 et soumis récemment à une révision technique, a disparu avec 228 personnes à bord dont 15 membres d’équipage.
Les occupants de l’avion sont de 32 nationalités différentes, dont 73 Français (61 passagers et les 12 membres d'équipage), 58 Brésiliens et 26 Allemands, selon le ministère français des Transports. Il pourrait s’agir de la plus grave catastrophe de l'histoire d'Air France.
Des appareils des armées de l’air brésilienne et française survolent depuis lundi la zone atlantique où le vol AF447 s’est éclipsé des radars pour des raisons non encore élucidées. Un avion militaire d'observation et une équipe de sauvetage américains devraient se joindre aux recherches mardi.
Sollicité par Paris pour prêter son concours en matière d’observation satellitaire, Washington a répondu par l’affirmative. "Les Etats-Unis accorderont toute l'assistance nécessaire pour trouver ce qui s'est passé", a assuré le président Barack Obama dans un entretien à la chaîne de télévision française i-télé.
Peu de chances de retrouver des survivants
Des traces ont été repérées en surface de l'Atlantique dans la zone où l’Airbus pourrait avoir disparu, a indiqué, dès lundi soir, l’armée brésilienne, sans pouvoir confirmer s’il s’agit bien des débris de l’appareil d’Air France.
Des "points lumineux" ont été observés par l'équipage d'un avion de ligne de la compagnie brésilienne TAM à 800 milles (1 300 km) de l'archipel Fernando de Noronha. L’Airbus disparu se trouvait non loin de cette zone – située à 350 km de la côté brésilienne - au moment du dernier contact radio.
"Des avions extrêmement performants, des pilotes spécialisés" sillonnent la zone et "pour l'instant ils n'ont rien repéré", a indiqué le ministre français de la Défense, Hervé Morin. Concernant ces "point lumineux", le ministre a précisé qu'il s'agissait "d'une hypothèse mais qui [pour nous] n'est pas confirmée".
A Paris, les autorités françaises et la direction d’Air France se font peu d’illusions sur les chances de récupérer d
es survivants. En visite, lundi soir, auprès des familles des passagers, le président Nicolas Sarkozy a qualifié ces chances d’"infimes".
Il n’y a ‘’aucun élément précis sur ce qui s'est passé ‘’, a indiqué le chef de l’Etat, résumant le sentiment prévalant au niveau de la cellule de crise installée à l’aéroport de Roissy.
Dès lundi, la foudre avait été avancée comme une des causes possibles de la disparition de l’avion. La zone traversée est connue pour ses fortes turbulences, selon les services météorologiques et les pilotes. Mais pour Gérard Jouany, consultant spécialisé en aéronautique, cette hypothèse est ‘’insuffisante’’ pour expliquer ce qui s’est passé. ‘’Les avions modernes sont de mieux en mieux protégés pour résister’’ aux perturbations climatiques.