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Nikolay Davydenko, l'outsider qui ne dit pas son nom

, envoyé spécial à Roland-Garros – Longtemps blessé au talon d'Achille puis à la cuisse, le Russe Nikolay Davidenko fait son petit bonhomme de chemin dans le tournoi, désormais plus ouvert que jamais depuis l'élimination du quadruple tenant du titre, Rafael Nadal.

Sans faire de bruit, le Russe Nikolay Davydenko a réussi à se hisser en quart de finale de Roland-Garros pour la quatrième fois en cinq ans. Une sacrée performance... d'autant plus que celui-ci l'a fait avec la manière.

Opposé à l'Espagnol Fernando Verdasco en huitième de finale, Davydenko a assommé son adversaire en s'imposant en trois petits sets 6-2, 6-2, 6-4. Au tour précédent, le Russe avoue avoir dû batailler davantage contre le Suisse Stanislas Wawrinka, qu'il a pourtant battu en moins de trois heures en quatre sets (6-3, 4-6, 6-0, 6-2).

Du Russe d'ailleurs, Roger Federer se méfie : "Davydenko, on n'en parle pas beaucoup et je pense qu'on l'a écarté un peu vite, confie celui-ci. Il a reculé au classement ATP non parce qu'il a perdu à de nombreuses reprises au premier tour, mais parce qu'il a été longtemps blessé. Il peut donc aller loin dans ce tournoi", poursuit le numéro deux mondial, favori des Internationaux de France depuis l'élimination de Rafael Nadal.

Absent des courts une bonne partie de la saison à cause d'une blessure au talon d'Achille et à la cuisse, Nikolay Davydenko a retrouvé son meilleur niveau à Roland-Garros et pourrait bien constituer la surprise de la quinzaine parisienne.

Au prochain tour, le Russe affrontera le bourreau du roi Nadal, Robin Söderling, un adversaire qui, dit-il, lui convient : "J'ai mes chances contre lui. Au moins, je peux tenir le match, ce n'est pas comme avec Nadal, où j'aurais été fatigué au bout de 20 minutes", souffle-t-il, revêtant le rôle d'outsider qui lui a peut-être tant manqué jusqu'à présent pour remporter son premier tournoi du grand chelem.