
Au menu de cette revue de presse française, mercredi 25 novembre, l’attentat de Tunis, hier, la décision de la Turquie d’abattre un avion russe près de la frontière syrienne, de nouvelles révélations sur les attentats de Paris, et les racines du djihadisme.
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On commence cette revue de presse française en Tunisie, endeuillée, hier, par un nouvel attentat.
Cinq mois après l’attentat de Sousse signé Daech, le plus meurtrier de l’histoire récente du pays, cette attaque, en plein Tunis, a tué au moins 12 agents de la sécurité présidentielle, et blessé 17 autres membres de cette unité d’élite, d’après le Parisien, qui précise que l’attentat n’a pas encore été revendiqué. Comme après Sousse, l’état d’urgence a été décrété, rappelle l’Opinion, qui estime que la Tunisie «paie le prix» de son engagement démocratique. Malgré sa volonté de restaurer la sécurité, le pays subit toujours des infiltrations de terroristes, du fait de la porosité de sa frontière avec la Libye, mais aussi les coups de la frange radicale de l’islamisme tunisien, qui aurait déjà fourni près de 3000 djihadistes en Syrie et en Irak.
A la Une, également, la décision de la Turquie d’abattre un avion militaire russe près de sa frontière avec la Syrie, hier. D’après le Parisien, les Turcs affirment que les Russes ont pénétré dans leur espace aérien, ce que dément le Kremlin, qui menace la Turquie de représailles. La confusion demeure, mais pour le Figaro, Ankara a porté un «coup de poignard diplomatique», et tenté de «saboter» la coalition internationale que la France s’efforce de constituer. «Certes, ce n’est pas la première fois que l’aviation russe joue avec les frontières des membres de l’OTAN, (mais) quelles que soient les fâcheuses circonstances invoquées, l’épisode témoigne surtout de l’exaspération turque face au jeu de la Russie». «La grande coalition anti-Daech ne plaît pas à tout le monde», constate le Figaro, qui rappelle qu’Obama a certes multiplié les mots doux, hier, à l’égard de Hollande, mais a «promptement enterré » le projet d’un accord incluant la Russie. En Syrie, les intérêts des uns et des autres demeurent contradictoires, rappelle Libération. «Qui sont nos (vrais) alliés?», s’interroge le journal, qui défend la décision de la France d’intervenir en Syrie, mais rappelle qu’il faut aussi que cette intervention soit accompagnée d’un «projet de paix» - «et si ce projet manque, mieux vaut s’abstenir, ou bien lutter par d’autres moyens».
En France, l’enquête sur les attentats de Paris se poursuit, révélant de nouvelles «surprises», d’après le Parisien. Attentat déjoué à la Défense, nouveau suspect dans la nature, présence d’Abaaoud devant le Bataclan au cours du drame, le procureur de Paris a précisé, hier, le scénario des attentats. Pour tenter d’enrayer le phénomène du terrorisme, le gouvernement annonce qu’il va se lancer dans un travail de déradicalisation des individus été signalés comme étant radicalisés, notamment auprès de la cellule Stop djihadisme, et de ceux dont les voyages en Syrie auront avorté ou pour lesquels les preuves manquent pour être incarcérés. Stop djihadisme a été mis en place en avril dernier, et les premiers chiffres recensés donnent quelques indications sur le profil des aspirants au djihad. D’après les Décodeurs du Monde, 40 % seraient des femmes, le plus souvent très jeunes, et 50% des convertis.
Au-delà de ces chiffres, comment expliquer le phénomène? D’après Olivier Roy, dans le Monde, le djihadisme serait avant tout «une révolte générationnelle et nihiliste», l’expression d’une révolte à laquelle «l’écrasement de Daech ne saurait mettre fin». Le politologue, spécialiste de l’islam, évoque une «islamisation de la radicalité plus qu’une radicalisation de l’islam».
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