La livraison d'électricité ukrainienne à la région de Crimée annexée par la Russie est totalement interrompue après la destruction de pylônes en Ukraine. Les autorités russes ont décrété l'état d'urgence dans la péninsule.
Les autorités de la république de Crimée ont annoncé dans la nuit de samedi à dimanche avoir instauré l'état d'urgence après la coupure totale de l'électricité venant d'Ukraine.
"Le 22 novembre à 00h25 [21h25 GMT samedi, NDLR], l'électricité venant d'Ukraine pour approvisionner la Crimée a été coupée", a annoncé dans un communiqué la branche criméenne du ministère russe des Situations d'urgence. "Par décision de la direction de la République de Crimée, un état d'urgence a été instauré dans la péninsule", a déclaré le ministère qui a précisé que deux lignes à haute tension sont affectées et que 1,9 million d’habitants sont privés d’électricité.
Un sabotage aux explosifs?
À la suite de la coupure de l'électricité en provenance d'Ukraine, "les générateurs de la république de Crimée ont été mis en marche. À 1h20, les villes de Simféropol, Yalta et Saki sont partiellement connectées", a précisé le ministère.
Selon les médias russes, deux pylônes ont été détruits par des nationalistes ukrainiens dans la région de Kherson, en Ukraine, au nord de la Crimée annexée par Moscou en mars 2014. De leur côté, les médias ukrainiens rapportent que le secteur où se trouvent les pylônes a été le théâtre d'échauffourées entre la police paramilitaire et des militants du mouvement nationaliste d'extrême droite Pravy sektor (Secteur droit).
La compagnie énergétique d'État ukrainienne, Ukrenergo, a également publié des photos d'un pylône électrique abattu et d'un autre endommagé. Selon elle, la nature des dégâts évoque un sabotage avec un possible "usage d'engins explosifs".
La péninsule de Crimée, auparavant République autonome et russophone de l'Ukraine, a été rattachée à la Fédération de Russie, après un référendum organisé en Crimée à la suite du renversement à Kiev du président prorusse Viktor Ianoukovitch. Les Occidentaux considèrent le référendum comme illégal et ne reconnaissent pas ce rattachement.
Avec AFP et Reuters