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Selon Manuel Valls, des terroristes se sont glissés parmi les réfugiés

Manuel Valls a affirmé, jeudi, que des auteurs des attaques du 13 novembre à Paris ont "profité de la crise des réfugiés [...] pour se glisser" en France. Par ailleurs, le Premier ministre ignore si le fugitif Salah Abdeslam a quitté l'Hexagone.

Invité au 20 heures de France 2, le Premier ministre Manuel Valls a affirmé, jeudi 19 novembre, que certains des auteurs des attaques à Paris et Saint-Denis "ont profité de la crise des réfugiés [...] pour se glisser" en France.

"Ces individus ont profité de la crise des réfugiés, notamment au moment de ce chaos, peut-être, pour certains d'entre eux, se glisser..." en France, a indiqué Manuel Valls, sans finir sa phrase. Il a aussitôt ajouté que "d'autres étaient en Belgique, déjà. D'autres, je veux le rappeler, étaient en France", a-t-il assuré.

Par ailleurs, concernant l'enquête dans les milieux islamistes, "157 personnes ont été assignées à résidence depuis vendredi" et "600 perquisitions" ont été menées, a indiqué le Premier ministre. Le précédent bilan faisait état d'environ 400 perquisitions et 118 assignations à résidence.

"La menace va être longue et permanente"

Manuel Valls s'est également voulu très prudent sur le fait de savoir "si des groupes, des individus, qui sont directement liés à l'attaque de vendredi soir sur Paris, sur Saint -Denis" étaient encore actifs.

"Nous ne le savons pas encore. On peut l'imaginer", a-t-il répondu. "Et c'est la raison pour laquelle la menace est toujours présente et va être longue et permanente", a-t-il estimé, évoquant "un certain nombre d'individus qui représentent un vrai danger".

Le chef de gouvernement a également reconnu "ne pas savoir" comment Abdelhamid Abaaoud, instigateur présumé des attentats tué mercredi dans un assaut policier à Saint-Denis, était entré en France.

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"À ce stade, nous ne le savons pas, mais je ne doute pas que l'enquête le démontrera [...] pour comprendre pourquoi cet homme qui faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international émis par la Belgique a pu ainsi traverser toute une série de frontières".

De la même manière, le Premier ministre a admis son ignorance sur le fait de savoir si Salah Abdeslam, autre auteur présumé des attaques recherché par les forces de l'ordre, se trouvait en France ou en Belgique.

Avec AFP et Reuters