Au menu de cette revue de presse internationale, mardi 17 novembre, la réaction de la presse étrangère à la riposte sécuritaire et militaire de la France, après les attentats de vendredi dernier, à Paris.
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«Aux armes, citoyens» - à l’unisson des Français, qui ont entonné l’hymne national après la minute de silence en hommage aux victimes, The Independent montre François Hollande, Manuel Valls et la ministre de l’Education Najat Vallaud-Belkacem, réunis, hier, devant la Sorbonne. Quelques heures plus tard, le président présentait devant le Congrès l’arsenal sécuritaire qu’il compte employer pour «détruire» le groupe Etat islamique. «Hollande chef de guerre», titre L’Orient Le Jour au Liban, en évoquant un chef de l’Etat «martial et solennel», qui a promis que «la République vaincra le terrorisme».
«Hollande ou la transformation du marshmallow en chef de guerre», ironise The Guardian, qui raconte comment les attentats de Paris et les régionales toutes proches ont forcé le «taciturne président socialiste» à redéfinir «avec emphase» sa politique. Dans le dessin du China Daily, le coq français symbolise cette France qui a choisi de bomber le torse face au groupe Etat islamique, représenté par le quotidien chinois sous la forme de vers de terre. Quant à l’appel de François Hollande en faveur d’une grande coalition réunissant les Etats-Unis et la Russie, il est représenté dans The Independent par une danse des dirigeants de la planète.
«Bomb bomb bomb», chantent en cœur Poutine, Cameron, Obama , Erdogan et Hollande, que l’on voit déclarer, en français dans le texte, «ceci n’est pas le can-can… c’est le knee-jerk», un mouvement réflexe, incontrôlé en somme.
La France, la Russie et les Etats-Unis auraient commencé à rapprocher leurs vues au G20 de ce week-end, en Turquie, affirme Hurryiet, qui rapporte que «la lutte contre la terreur est la priorité» des leaders du G20, reléguant les questions économiques au second plan. Est-ce le début de la fin de l’isolement russe?
Une hypothèse évoquée du côté du Wall Street Journal, qui cite cette déclaration de Poutine: «Si nos partenaires jugent que le temps est venu de changer de relations avec la Russie, alors nous accueillerons cela favorablement». «Réveillez-vous, Monsieur le président», demande le quotidien au président Obama, accusé d’avoir sous-estimé la menace terroriste depuis des années. «Il va falloir une épiphanie à Barack Obama, s’il ne veut pas rester dans l’histoire comme le président américain qui aura laissé l’islam radical s’étendre et prospérer».
La stratégie du président au Moyen-Orient est aussi l’objet des critiques du Washington Post, qui fustige la façon dont le président américain aurait ironisé à propos de ses détracteurs, incapables, selon lui, de proposer une vraie alternative, se bornant à proposer l’envoi de troupes au sol - une accusation que The Washington Post juge fausse.
The New York Times, lui, s’inquiète des répercussions des attentats sur les migrants en Europe. «C’est comme si les terroristes avaient brutalement ouvert une porte et fait irruption dans une pièce où régnait déjà le malaise, pleine de gens prêts à sombrer dans l’hystérie au moindre évènement», s’inquiète le journal, qui rappelle qu’une partie de l’opinion, notamment en Allemagne, se sentait déjà attaquée par «l’avalanche» de réfugiés issus de milieux culturels différents, avant les attentats.
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