Au menu de cette revue de presse française, mardi 17 novembre, l’arsenal sécuritaire présenté hier par François Hollande pour mieux protéger la France du terrorisme.
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A la Une de la presse française, ce matin, l’intervention de François Hollande devant le Congrès réuni à Versailles.
Le président de la République a promis, hier, que «la République détruira le terrorisme». «La riposte politique» aux attentats de Paris fait la Une des Echos, qui rapportent que le président a dévoilé le «nouvel arsenal sécuritaire» destiné à mieux protéger la France du terrorisme. Mesures pour faciliter la déchéance de nationalité, les expulsions et la légitime défense, créations de postes massives pour la police, la justice et la défense - «dans l’intention du moins, Hollande tourne le dos à la gauche laxiste», jugent les Echos. Le président va «très clairement sur le terrain de la droite, (en) reprenant sa phraséologie et certaines de ses idées fixes – comme la déchéance de nationalité», constate le journal, qui relève que «derrière le chef d’Etat se voulant à la hauteur de l’événement se cache aussi le tacticien politique».
«François Hollande voulait montrer qu’il était dans l’action et pas dans l’incantation, dans la détermination et pas dans l’hésitation, dans le concret et pas dans le rêve», estime le Figaro, pour qui «le cap est clair: il est sécuritaire».
«Le jour où Hollande a piégé Sarkozy», en «siphonnant le stock des propositions des Républicains» - d’après le Parisien, dans l’entourage du président, certains ironisent: «ils (entendez la droite), ont été un peu naïfs. Ils nous ont fait des propositions. On leur a répondu: chiche!».
Hollande s’aventure sur le terrain de prédilection de la droite. A gauche, l’idée ne plaît pas à tout le monde. Libération s’interroge sur le projet de révision de la constitution pour consolider l’état d’urgence. «L’état d’urgence permanent», titre Libé. On pense évidemment au livre de Mitterrand dénonçant la présidence de de Gaulle, accusé de se livrer à un «coup d’état permanent». «O n dira que le rappel aux principes (des libertés publiques) risque de handicaper la réplique. C’est le contraire qui est vrai. Ceux qui disent cela n’ont pas confiance dans la démocratie même. Or les démocraties, en général, gagnent les guerres. Contre les grandes tyrannies du XX e siècle, elles l’ont finalement emporté. La liberté n’est pas une faiblesse. C’est elle qui soutient le courage des peuples».
S’agissant de la riposte militaire, François Hollande a proposé la formation d’une coalition mondiale pour lutter contre le groupe Etat islamique. D’après le Parisien, la France, la Russie et les Etats-Unis seraient en train de rapprocher leurs points de vue. Le journal rappelle que le président a prévenu que «le pacte de sécurité (allait l’emporter) sur le pacte de stabilité» Autrement dit, «tant pis pour les déficits».
Les attentats ont poussé de nombreux musulmans à affirmer leur appartenance à la société française. La Croix a choisi de donner la parole à ces musulmans «face à l’islamisme». Le Parisien, lui, est allé interroger des migrants de la jungle de Calais.
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