À quelques heures du coup d’envoi du match amical Angleterre-France, programmé mardi 17 novembre à 21 heures (heure de Paris), le football n’est devenu qu’une toile de fond pour ce qui devrait être l’un des plus vibrants hommages rendus aux victimes des attentats de Paris, quatre jours après le drame sanglant qui a coûté la vie à au moins 129 personnes.

À Wembley – l’enceinte londonienne qui doit accueillir la rencontre – comme dans le reste de l’Angleterre, les manifestations symboliques de soutien au peuple français se sont multipliées ces dernières heures. Le temple anglais du football s’est déjà paré de bleu-blanc-rouge, arborant sur sa façade la célèbre devise de la République française : "Liberté, Égalité, Fraternité". Et les appels se multiplient pour que la Marseillaise soit entonnée par les 90 000 spectateurs présents dans les travées, juste avant le début du match.

Depuis samedi, les médias anglais prêchent en ce sens. Certains, pourtant reconnus pour leur patriotisme exacerbé, ont publié en Une les paroles du célèbre chant révolutionnaire composé par Rouget de Lisle afin d’inciter leur lectorat à le reprendre en chœur lorsqu’il sera joué à Wembley.

Une version "phonétique", rédigée par une journaliste du "Sunday Times", a également été relayée sur les réseaux sociaux plus d’un millier de fois.

Dans la foulée de cette Marseillaise qui s’annonce historique, un tifo aux couleurs de la France devrait être déployé dans la tribune est du stade, tandis que les deux capitaines, Hugo Lloris (France) et Wayne Rooney (Angleterre), déposeront une gerbe de fleurs sur le terrain. Puis les 22 acteurs débuteront la rencontre en arborant un brassard noir en hommage aux victimes, après avoir au préalable observé une minute de silence en présence notamment du Premier ministre britannique David Cameron et du Prince William, président d'honneur de la Fédération anglaise (FA).

Sans surprise, le dispositif de sécurité prévu par les autorités a été considérablement renforcé suite aux événements de la semaine passée. Lundi, déjà, des forces de l’ordre équipées de gilets pare-balles et d’armes automatiques étaient présentes à l’intérieur du stade tandis que les joueurs s’entraînaient. Leur présence devrait être plus ostensible encore à l’approche du coup d’envoi de la rencontre.