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Au menu de cette revue de presse française, jeudi 12 novembre, les violences qui opposent certains migrants aux forces de l’ordre à Calais, un long entretien avec Bernard Cazeneuve, le sommet de La Valette et le protrait du standardiste de nuit de l’Elysée.

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A la Une de la presse française, ce matin, le face-à-face toujours plus tendu à Calais entre les exilés prêts à tout pour rejoindre l’Angleterre, et les forces de l’ordre chargées de les en empêcher.
«Un risque de guérilla» - le Figaro a choisi de reprendre le mot d’Eric Ciotti pour décrire la situation à Calais depuis dimanche. Des centaines de migrants désespérés, qui tentent de passer en force vers le port, n’hésitant plus à se confronter directement avec les forces de l’ordre. «A tous les niveaux, les autorités sont débordées et ne parviennent pas à apporter des réponses durables pour l’accueil de dizaines de milliers de réfugiés», assène le Figaro, qui presse François Hollande de «changer de politique contre les clandestins». «Continuer à encourager les migrants à tenter de passer en Grande-Bretagne est totalement irresponsable», se défend le ministre de l’Intérieur, dans un entretien à Libération. «Depuis le début de l’année, le nombre de migrants arrivés en Europe est équivalent à celui des 5 dernières années», rappelle Bernard Cazeneuve, qui évoque le chiffre de 80 000 demandes d’asile en France en 2015, contre 65 000 l’année dernière. A ceux qui lui reprochent de manquer de fermeté, il réplique que «l’Intérieur ne se réduit pas au ministère de la testostérone», et que «la fermeté, c’est aussi l’exigence de protéger la République du racisme, de la xénophobie, des haines qui la rongent». Revenant enfin sur la menace terroriste, il prévient que celle-ci «a changé de nature. L’époque où elle était uniquement liée à des groupes identifiés et structurés est révolue».
C’est ce que fait apparaître une fois nouvelle fois l’interpellation, à la fin du mois dernier, d’un islamiste de 25 ans, qui projetait une attaque contre la base navale de Toulon. Révélé mardi dernier, le projet d’Hakim Marnissi, était de tuer plusieurs militaires de la Marine nationale. D’après le Parisien, le jeune homme aurait été en lien étroit avec Mustapha Mokeddem, 21 ans, qui aurait réussi à rallier la Syrie à la fin de l’année dernière. Mokeddem opèrerait actuellement dans les rangs du groupe Etat islamique, sans que l’on sache précisément où. Les proches de Marnissi décrivent «un salafiste d’opérette», un jeune homme qui se serait coupé de sa famille, avant de partir vivre dans un foyer, et à qui son ami Mustapha racontait sur internet ses «entraînements quotidiens au combat». Marnissi aurait lui aussi tenté de quitter la France pour la Syrie, en décembre 2014, mais en aurait été empêché par une interdiction de sortie du territoire.
Au menu également, le sommet de La Valette, à Malte, entre dirigeants africains et européens pour tenter de limiter le flux de migrants vers l’Europe. D’après le Monde, les dirigeants européens se concentrent en ce moment… sur la Turquie, qu’ils tentent de convaincre de garder les 2 millions de réfugiés syriens actuellement sur son territoire, moyennant une compensation de 3 milliards d’euros. Mais cette focalisation de l’UE sur la Turquie irrite les Africains, qui craignent que l’urgence en Syrie «escamote l’ampleur du problème migratoire en Afrique». L’UE a décidé de mobiliser 1,8 milliards d’euros pour aider les Etats africains confrontés à la migration, mais une bonne partie de cette somme risque surtout d’aller vers des projets sécuritaires, plutôt que vers le développement. «Si la répétition des naufrages en Méditerranée et les risques de mort ne dissuadent pas les candidats au départ, ce ne sont pas les murs ou les barrières artificielles érigées en Europe qui y parviendront», prévient toutefois un diplomate ouest-africain.
Pout finir, je vous propose de jeter un cil au Parisien, qui livre le portrait d’un standardiste un peu particulier… puisqu’il s’agit du standardiste de nuit de l’Elysée.
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