Le revenu minimum d'insertion (RMI) et l'allocation parent isolé sont remplacés dès ce lundi par le revenu de solidarité active (RSA), élaboré par le Haut commissaire aux solidarités actives, Martin Hirsch, pour lutter contre la pauvreté.
Plus de 20 ans après sa création, le revenu minimum d'insertion (RMI) cède officiellement sa place au revenu de solidarité active (RSA). Conçu et défendu par le Haut commissaire aux solidarités actives et ancien président d'Emmaüs-France, Martin Hirsch, le RSA devrait concerner 3 millions de personnes contre 1,2 million pour son prédécesseur.
Sa particularité est de venir en aide non seulement aux demandeurs d’emploi mais aussi aux "travailleurs pauvres", le but étant de montrer qu’un retour dans le monde du travail ne doit pas être synonyme d’une baisse du revenu.
La somme perçue par les Rmistes (454 euros pour un célibataire) ne changera pas. Ainsi une personne sans emploi bénéficiera-t-il du RSA à taux plein. Les salariés qui gagnent moins de 880 euros par mois doivent entamer les démarches notamment auprès de leur Caisse d'allocations familiales (CAF). Ils toucheront un complément de revenu qui diminuera au fur et à mesure que le salaire augmentera.
Bouclier
Contrairement au RMI, le RSA, qui a été conçu comme un "bouclier pour les pauvres et les modestes", selon les mots de son initiateur, permet de cumuler revenu et allocation pour une durée indéterminée.
Selon, le gouvernement, le RSA devrait permettre à 700 000 personnes de passer au-dessus du seuil de pauvreté.
Mais certains estiment qu'il pourrait encourager les entreprises à recourir aux salariés précaires, d'autant plus que ce dispositif, voté en novembre par le Parlement, est mis en place en pleine crise de l'emploi.
Le RSA coûtera à l’Etat environ 1,5 milliard d'euros de plus que le RMI, dont le financement sera désormais assurer par une nouvelle taxe de 1,1 % sur les revenus du capital.