Un jeune homme de 25 ans, soupçonné d’avoir voulu attaquer des militaires à Toulon au nom du jihad, a été arrêté fin octobre et écroué. Il avait été placé sous surveillance en raison de sa radicalisation.
Dix mois après les attentats parisiens de janvier, un jeune homme en contact avec un jihadiste français en Syrie et soupçonné d'avoir voulu attaquer des militaires à Toulon a été arrêté fin octobre et écroué. Cet homme de 25 ans, prénommé Hakim, a été mis en examen le 2 novembre pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste. France 24 fait le point sur l'enquête.
• Lors de sa garde à vue, le suspect a reconnu avoir été en contact avec un Français qui se trouve actuellement en Syrie dans les rangs de l'organisation de l'État islamique (EI). Celui-ci, "par internet, l'a incité à passer à l'acte", selon une des sources proches du dossier. Ce jihadiste français en Syrie avait été mis en examen et écroué quelques mois pour avoir proféré de violentes menaces contre Charlie Hebdo en 2012, a ajouté cette source.
it• D'après les informations recueillies par "Le Figaro", Hakim s'est radicalisé "de manière fulgurante". "Après avoir rompu de manière progressive avec sa famille et son entourage proche, il s'est muré dans une attitude silencieuse, puis de repli identitaire", confie la source du quotidien français.
• Il était "placé sous surveillance depuis un an en raison de sa radicalisation et de son soutien public aux thèses jihadistes", a déclaré le ministre de l'Intérie Bernard Cazeneuve dans un communiqué, ajoutant que le suspect "avait cherché à se procurer du matériel pour passer à l'acte", en l'occurrence "une action violente à l'encontre de militaires de la marine nationale de Toulon".
• Le jeune homme avait été repéré par les services de renseignement notamment pour avoir tenté, en octobre et décembre 2014, d'aller en Syrie, rapporte l’AFP, selon des sources concordantes.
• Un colis éventré livré à son domicile avait éveillé les soupçons. D'après les sources policières, il contenait un couteau de combat et au moins une cagoule. L'homme s’était alors fait interpellé par la DGSI, le 29 octobre 2014.
• Interrogé sur France 24, le général Dominique Trinquand, ex-chef de la mission militaire de l'Onu, souligne le peu de professionnalisme du suspect : "Ce qui serait inquiétant ce serait des gens préparés, entraînés et qui reviendraient préparer des attentats et France".
itLes attaques menées par des Français de retour de Syrie ou en contact avec d'autres jihadistes sur place sont l'une des principales craintes des services de renseignement. On comptait mi-octobre, selon des chiffres officiels, plus de 500 Français en Syrie ou en Irak engagés auprès de l'EI, tandis que 250 en sont revenus et 750 ont exprimé le souhait de s'y rendre. Quelque 150 y sont morts.
Avec AFP