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Le Premier ministre britannique David Cameron a présenté mardi ses quatre objectifs dans le processus de renégociation avec les autres États membres de l'UE, n'excluant pas de "reconsidérer" l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE.

Lors d'un discours au centre de réflexion Chatham House mardi 10 novembre, le Premier ministre britannique David Cameron s'est dit "confiant" sur le fait de trouver un accord avec l'Union européenne (UE). Mais il a assuré qu'il "reconsidérera" l'appartenance du Royaume-Uni à l'UE s'il n'obtient pas les réformes demandées, alors qu'un référendum sur la question doit être organisé dans le pays d'ici fin 2017.

Le Premier ministre britannique a détaillé quatre demandes, déjà connues : il veut que l'UE ne fasse pas de discrimination entre les États non membres de la zone euro, mette plus l'accent sur la compétitivité du marché unique, accorde au Royaume-Uni une exemption d'aller vers une union toujours plus resserrée et lui octroie un plus grand contrôle sur l'immigration.

"Je suis tout à fait confiant que nous obtiendrons un accord avec l'Union européenne qui convienne au Royaume-Uni", a-t-il assuré. "L'Union européenne a l'habitude de résoudre des problèmes insolubles, elle pourra résoudre celui-là aussi".

Toutefois, s'il n'obtient pas ce qu'il veut, David Cameron a répété qu'il "n'excluait rien".

"C'est peut-être la décision la plus importante que le peuple britannique va devoir prendre au cours de notre vie", a prévenu le dirigeant britannique, pour souligner les enjeux du référendum qui doit avoir lieu d'ici la fin 2017.

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Certaines demandes "hautement problématiques"

Certaines des demandes formulées par le Royaume-Uni sont "hautement problématiques", a souligné un porte-parole de la Commission européenne, après que David Cameron a formalisé une liste de revendications adressées à l'UE dans un courrier reçu mardi à Bruxelles.

"La Commission européenne vient juste de recevoir la lettre" du Premier ministre britannique, a indiqué Margaritis Schinas devant la presse, précisant y voir "un certain nombre d'éléments qui apparaissent faisables", comme la volonté de "renforcer le rôle des parlements nationaux".

Mais la Commission voit aussi dans les demandes britanniques "certains sujets qui sont difficiles", comme celles liées aux relations entre les membres et non-membres de la zone euro, a-t-il ajouté.

Surtout, le porte-parole de l'exécutif européen a noté que certaines demandes "sont hautement problématiques, car touchant aux libertés fondamentales de notre marché intérieur".

"La discrimination directe entre citoyens européens entre clairement dans cette catégorie", a-t-il poursuivi, en référence aux aides sociales auxquelles le Royaume-Uni veut limiter l'accès pour les migrants européens.

De son côté, la chancelière allemande Angela Merkel a déclaré qu’elle était "raisonnablement confiante" sur un accord avec Londres pour éviter une sortie de la Grande-Bretagne de l’Union européenne. "Il y a des (demandes) difficiles, d'autres moins difficiles mais si nous sommes dans l'état d'esprit pour trouver une solution alors je suis raisonnablement confiante (dans le fait) que ça peut réussir", a-t-elle expliqué lors d'une conférence de presse à l'occasion de la visite du président sud-africain Jacob Zuma.

David Cameron s'était engagé à organiser un référendum sur l'appartenance de son pays à l'Union européenne lors de son discours dit de Bloomberg en janvier 2013, alors prononcé sous pression de la montée du parti europhobe Ukip et de l'aile eurosceptique de son propre parti conservateur.

Avec AFP