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Selon une source proche du dossier, une majorité de créanciers obligataires de General Motors aurait approuvé, samedi, le projet d'échange de titres de dette contre actions. De quoi faciliter le processus de dépôt de bilan du constructeur.

REUTERS - Une majorité de créanciers obligataires de General Motors a voté en faveur d'un projet d'échange de titres de dette contre actions, un résultat qui devrait faciliter le processus de dépôt de bilan censé donner naissance à un "nouveau GM", a déclaré dimanche une source proche du dossier.

Les porteurs d'obligations ont terminé de voter samedi et un peu plus de 50% d'entre eux ont accepté de troquer 27 milliards de dollars de dette obligataire contre une part dans un GM réorganisé pouvant aller jusqu'à 25%, a poursuivi cette source.

Un dépôt de bilan de GM serait la troisième plus grosse faillite de l'histoire des Etats-Unis et la plus importante - et la plus complexe - à ce jour dans le secteur industriel.

General Motors n'a cessé de perdre des parts de marché depuis les début des années 1980, quand il détenait encore 45% du marché américain.

Le groupe paie ainsi sa trop grande dépendance aux gros 4x4, pick-up et autres modèles très gourmands en carburant. Il a également été touché de plein fouet par la crise du crédit qui s'est traduit par un effondrement de la vente de voitures à travers le monde.

Depuis une semaine, General Motors s'est engagé dans une course contre la montre pour conclure une série d'accords censés faciliter la transition vers une procédure de dépôt de bilan accélérée, dont le constructeur sortira en ayant comme actionnaire principal l'Etat fédéral américain avec 72,5% du capital.

Vendredi, le syndicat United Auto Workers (UAW) a voté l'accord de réduction des coûts chez General Motors, un texte qui avait présenté comme indispensable à la restructuration du groupe. [ID/nLT619037]

L'accord, approuvé par 74% des salariés syndiqués, prévoit que le syndicat entre au capital d'un GM réorganisé à hauteur de 17,5% en échange de concessions relatives aux dépenses de santé des retraités de GM.

Les détenteurs d'obligations GM entreront dans un premier temps à hauteur de 10% du "nouveau GM", avec une possibilité d'avoir par la suite 15% supplémentaires.

Dans la nuit de vendredi à samedi, un accord a été trouvé sur le constructeur allemand Opel, filiale de General Motors, qui sera repris par l'équipementier canadien Magna , associé à la banque russe Sberbank Rossii. [ID:nLU195089]

Fin mars, l'administration Obama avait donné jusqu'au lundi 1er juin à GM pour concocter un plan de restructuration assurant la viabilité à long terme du constructeur. Depuis le début de l'année, l'Etat fédéral a déjà accordé 19,4 milliards de prêts d'urgence à GM.

Fritz Henderson, directeur général de General Motors, tiendra une conférence de presse lundi à New York.