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Crash dans le Sinaï : Le Caire déplore un manque de coopération des "pays étrangers"

Une semaine après le crash de l'Airbus dans le Sinaï, l'Égypte reproche aux "pays étrangers" de ne pas lui avoir révélé tous les éléments techniques relatifs à cette affaire, alors que les États-Unis privilégient la piste de l'attentat à la bombe.

Le chef de la diplomatie égyptienne a reproché aux "pays étrangers" de ne pas avoir répondu aux appels de l’Égypte sur une meilleure coopération en matière de lutte antiterroriste. Plus précisément, Le Caire s’est étonné, samedi 7 novembre, que des informations techniques sur le crash de l’Airbus A321 dans le Sinaï ne lui aient pas été communiquées.

"Les informations que nous avons entendues [sur les causes du crash] n’ont pas été partagées en détail avec les services de sécurité égyptiens", a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Sameh Choukry, lors d’une conférence de presse. "Nous nous attendions à ce que les données techniques nous soient fournies."

>> À lire sur France 24 : "Crash dans le Sinai : pourquoi l'Égypte minimise-t-elle la thèse de l'attentat ?"

Pour les États-Unis et le Royaume-Uni, l’hypothèse d’un attentat à la bombe semble se préciser. Une piste que les autorités égyptiennes préfèrent minimiser. La confirmation de cette thèse serait un coup dur pour l’image de l’Égypte, qui a fait de la "guerre contre le terrorisme" une priorité, selon l'expression largement relayée par les médias d’État.

De nombreux pays, dont la Russie et le Royaume-Uni, ont annoncé la suspension de leurs vols vers l’Égypte, sur fond de mise en cause d’une possible déficience des services de sécurité égyptiens. La France et la Belgique ont déconseillé à leurs ressortissants de se rendre à Charm el-Cheikh pour le moment.

Avec Reuters