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Ni "défaillance technique" ni "erreur de pilotage" peuvent expliquer le crash, selon Metrojet

La compagnie russe Metrojet a écarté lundi l'hypothèse d'une défaillance technique ou d'une erreur humaine pour expliquer l'accident de son Airbus A321-200 samedi dans le Sinaï. L'enquête se poursuit pour savoir si l'EI est responsable du crash.

Ni "défaillance technique", ni "une erreur de pilotage". Deux jours après l'accident de son Airbus A321-200 samedi dans la péninsule égyptienne du Sinaï, la compagnie russe Metrojet affirme, lundi 2 novembre, que l'accident ne peut être que le résultat d'une "action exterieure", "une action technique ou physique", selon les termes du directeur général adjoint de la compagnie aérienne, Alexander Smirnov. L'appareil s'est disloqué en vol, une vingtaine de minutes après son décollage de Charm el-Cheikh à destination de Saint-Pétersbourg.

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"L'avion était en excellent état", a-t-il affirmé lors d'une conférence de presse à Moscou. "Nous excluons une défaillance technique ou une quelconque erreur de l'équipage." Les pilotes ont perdu le contrôle "total" de l'avion, a-t-il ajouté. L'accident n'a laissé aucun survivant parmi les 224 passagers et membres d'équipage.

"L'avion était incontrôlable, il ne volait pas mais tombait, et le passage d'une situation de vol à une situation de chute s'explique apparemment par le fait que l'avion a subi un dégât conséquent de sa structure", a expliqué le dirigeant sans plus de précisions.

L'hypothèse d'un attentat

Selon un membre de la commission qui examine les enregistreurs de vol retrouvés sur le site du crash, l'appareil n'a pas été touché de l'extérieur par un projectile et le commandant de bord n'a émis aucun appel de détresse avant la disparition de l'appareil des écrans radar. Cette source, qui n'a pas révélé d'autres détails, se fonde sur les premiers résultats de l'examen des boîtes noires retrouvées sur le site du crash. 

Les autorités égyptiennes et russes ont déclaré ne pas être pour le moment en mesure d'annoncer les causes du crash. Mais l'hypothèse d'un attentat reste envisagée après la revendication de la branche égyptienne du groupe jihadiste État islamique (EI), qui a annoncé samedi avoir détruit l'avion en représailles, aux bombardements russes en Syrie. Moscou a démenti cette affirmation.

Le chef du renseignement américain James Clapper a indiqué lundi à Washington qu'il n'y avait "pas de signe pour l'instant" qu'un acte terroriste était à l'origine du crash d'un avion russe dans le Sinaï. Il a même estimé "improbable" que le groupe Etat islamique ait les moyens d'abattre un avion de ligne en vol, ajoutant toutefois qu'il ne pouvait pour autant "l'exclure" complètement.

Même analyse pour les experts interrogés par l'AFP qui excluent que l'EI dispose des moyens militaires nécessaires pour abattre un avion à 9 000 mètres d'altitude, mais ils refusent d'exclure, avant que les boîtes noires aient parlé, qu'une bombe ait pu exploser à bord ou que l'avion ait pu être touché par un missile tiré depuis le sol alors qu'il était descendu plus bas que son altitude de croisière.

Avec Reuters et AFP