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Mali : la France réduit ses personnels diplomatiques sur fond d'insécurité dans le pays
La France "a décidé d'adapter son dispositif diplomatique et consulaire" au Mali, a annoncé vendredi le ministère français des Affaires étrangères. Ce qui revient à une réduction des personnels français présents dans le pays, dans un contexte de situation sécuritaire dégradée.
A cyclist and motorcyclists pass by cars parked on the roadside amid ongoing fuel shortages caused by a blockade imposed by al Qaeda-linked insurgents in early September, in Bamako, Mali, October 31, 2025. © Stringer, Reuters

La France va réduire son personnel diplomatique au Mali. Le Quai d'Orsay a annoncé vendredi 21 novembre avoir "décidé d'adapter son dispositif diplomatique et consulaire" dans le pays en proie à une situation sécuritaire dégradée.

Cette décision a été prise "au regard du contexte et à l'instar de plusieurs de ses partenaires", a expliqué le ministère français des Affaires étrangères, en référence aux États-Unis et au Royaume-Uni qui ont déjà évacué leur personnel "non essentiel". Il ne précise pas en revanche le nombre de personnes concernées.

Les consignes aux quelque 4 000 ressortissants français présents au Mali restent, elles, inchangées depuis l'appel le 7 novembre à prévoir un départ temporaire dès que possible par les vols commerciaux encore disponibles.

Il est en outre formellement déconseillé de se rendre au Mali, quel que soit le motif.

Depuis 2012, le Mali fait face à une profonde crise sécuritaire, nourrie notamment par les violences des jihadistes du Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (Jnim, affilié à Al-Qaïda) et de l'organisation État islamique (EI), ainsi que de groupes criminels communautaires.

Pression économique des jihadistes du Jnim

Les jihadistes du Jnim imposent un blocus sur les importations de carburant, étranglant l'économie du pays sahélien enclavé.

La situation semblait ces derniers jours légèrement s'améliorer à Bamako avec l'arrivée de camions mais certaines villes sont toujours sans carburant depuis des semaines dans le reste du pays.

De longues files d'attentes sont encore visibles devant les stations services et la population dispose de l'équivalent de moins de six heures d'électricité par jour dans la capitale, selon un correspondant de l'AFP.

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Dans sa dernière vidéo de propagande publiée mardi, le Jnim a annoncé vouloir intensifier son blocus et fait savoir qu'il considèrera désormais les chauffeurs de camion comme des combattants. 

Dans un autre document publié jeudi, le Jnim demande aussi aux ONG, entreprises, personnalités, associations, de se lever contre la junte au pouvoir.

Avec AFP