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Perpignan rejoint Clermont en finale du Top 14

Perpignan, qui a battu (25-21) le Stade Français ce samedi à Lyon, affrontera Clermont, tombeur (19-9) la veille à Bordeaux du tenant du titre toulousain. La finale inédite se tiendra samedi 6 juin au Stade de France.

AFP - Perpignan a rejoint Clermont en finale du Top 14 de rugby grâce à sa victoire 25 à 21 contre le Stade Français, samedi à Lyon, au terme d'une demi-finale d'abord âprement disputée, puis complètement débridée par la folle mais vaine remontée au score des Parisiens.

Les Catalans, dont le dernier titre remonte à 1955, affronteront Clermont le 6 juin au Stade de France. Les Auvergnats, qui n'ont jamais soulevé le Bouclier de Brennus malgré neuf finales dont la dernière en date, ont pris leur revanche (19-9) contre le tenant du titre toulousain, vendredi à Bordeaux.

Cette finale, inédite dans l'histoire du Championnat de France, constitue une première récompense pour Perpignan, repris en main fin 2007 par l'entraîneur Jacques Brunel. Malgré l'absence de Dan Carter, l'ouvreur néo-zélandais recruté à prix d'or (700.000 euros pour six mois) mais blessé au bout de cinq matches, les Catalans ont terminé en tête de la phase régulière avant d'écarter les Parisiens dans un chef d'oeuvre tactique.

"On a essayé d'alterner, de jouer au près et au large, a expliqué Brunel. On marque un bel essai sur une attaque en première main, ce qui est rare. On savait qu'il ne fallait pas subir ce jeu au pied et l'occupation du terrain. On ne l'a pas trop subi, globalement, et on a bien su revenir dans leur camp."

Constamment dangereux dans les phases au sol, les Perpignanais ont pris l'avantage grâce à un essai de Jérôme Porical, qui profitait d'une combinaison entre Mermoz et Hume et d'un service de Candelon pour marquer entre les poteaux, avec un pied sur... la ligne (24).

Défaite tactique

Face à cette froide efficacité catalane, le Stade Français s'est d'abord reposé quasi exclusivement sur le jeu au pied et les chandelles parfois hasardeuses de Juan Martin Hernandez, clé de sa victoire à Perpignan en début de saison.

"On a perdu le match tactiquement, a regretté l'entraîneur Ewen McKenzie. On n'a pas réussi à occuper l'espace. On est passé à deux ou trois reprises et on a marqué deux essais. Mais c'est difficile d'organiser le jeu si on ne parvient pas à trouver des espaces."

Porical ajoutait trois points avant la pause sur une nouvelle faute parisienne, commise par Rabadan (13-9). Et les Catalans repartaient de plus belle à la reprise. Mermoz s'illustrait une nouvelle fois en dominant Mirco Bergamasco sur une réception de chandelle pour inscrire le deuxième essai des Sang-et-Or (49).

L'euphorie des Catalans fut de courte durée. Marconnet (hors-jeu) se saisissait d'une balle dans un ruck pour envoyer Beauxis à l'essai. Ce dernier manquait la transformation mais ajoutait trois nouveaux points sur une faute catalane dans un alignement (20-14, 57).

Apre et tendu une heure durant, le match basculait dans la folie avec le troisième essai catalan, oeuvre de l'ailier Julien Candelon. A l'origine, une nouvelle percée de Mermoz et un coup de pied audacieux de Marty par dessus Mathieu Bastareaud, rarement à son aise tout au long de la partie.

Le 3e ligne italien Sergio Parisse, entré en jeu, redonnait espoir aux Parisiens en inscrivant un deuxième essai sur un renversement de Beauxis et un service de Gasnier (25-21, 69). Mais Perpignan, porté par une cohorte de supporteurs en délire, conservait précieusement son avantage.

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