Une vaste opération menée par l'armée nigériane a permis de libérer plus de 300 femmes et enfants retenus en captivité par Boko Haram dans le nord du Nigeria. Le président Buhari s'est engagé à stopper la secte islamiste d'ici décembre.
Des centaines de familles nigérianes soulagées. L’armée a libéré, mardi 27 octobre, plus de 300 femmes et enfants retenus en captivité par le groupe islamiste Boko Haram dans le nord-est du Nigeria. "L'unité (de l'armée) a secouru 338 personnes retenues en captivité par les terroristes", dont 192 enfants et 138 femmes, a déclaré l'armée.
Ces opérations visaient "des camps présumés des terroristes de Boko Haram dans les villages de Bulajilin et Manawashe" dans la région de la forêt de Sambisa, un fief des rebelles islamistes. L'armée a également revendiqué avoir tué 30 insurgés présumés de Boko Haram et récupéré des armes et des munitions.
L'armée de l'air a déclaré, de son côté, avoir lancé dans la même journée des frappes sur les entrepôts de véhicules et de carburant du groupe islamiste "dans un effort renouvelé pour dégrader davantage" ses ressources. Selon le chef de l'armée de l'air, Sadique Abubakar, ces frappes "ouvrent la voie à l'assaut final" par les troupes au sol.
Éradiquer Boko Haram d’ici décembre
L'armée fait régulièrement état de succès dans sa lutte contre l'insurrection - destructions de camps, libérations d'otages - mais les raids meurtriers et attentats-suicides perpétrés par Boko Haram se succèdent à un rythme quasi-quotidien.
Le président Muhammadu Buhari a juré d'en finir avec les insurgés d'ici décembre. Il a obtenu des succès militaires, avec l'aide de l'armée tchadienne notamment, mais Boko Haram apparaît loin d'être vaincu.
Les insurgés islamistes ont intensifié leurs attaques contre des cibles civiles au cours des derniers mois et ont, selon Amnesty International, enlevé au moins 2 000 femmes et filles au Nigeria depuis janvier 2014.
Boko Haram, dont l'insurrection a fait au moins 17 000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés depuis 2009, est tenu pour responsable de la mort de plus de 1 300 personnes depuis la prise de fonctions du président Buhari le 29 mai, selon un décompte établi par l'AFP.
Avec AFP