Au moins 43 personnes ont perdu la vie dont un enfant de trois ans, vendredi matin, dans une collision fatale entre un car et un camion sur une route départementale près de Libourne, en Gironde. François Hollande a évoqué "une immense tragédie".
Au moins 43 personnes, dont un enfant de trois ans, ont trouvé la mort dans une collision mortelle, vendredi 23 octobre au matin, entre un car et un camion. L'accident est survenu à Puisseguin, près de Libourne, dans le sud-ouest de la France, a indiqué la préfecture de Gironde à l'agence Reuters.
#Puisseguin Près de 200 gendarmes mobilisés pour sécuriser la zone et enquêter. pic.twitter.com/TaHzZ0DxAI
— GendarmerieNationale (@Gendarmerie) 23 Octobre 2015Quarante-et-une des victimes, des personnes âgées parties en excursion dans le Béarn, ont été brûlées vives, les deux véhicules s'étant embrasés lors du choc frontal. Parmi les victimes figurent également le conducteur du camion ainsi que son fils de trois ans.
La préfecture de Gironde a indiqué que l'enfant se trouvait "aux côtés du chauffeur de poids lourd" lorsque l'accident est survenu.
"Cet accident s’est produit sur la départementale qui descend du village. Un camion remontait la route et un car la descendait", indique Pierre Dartout, préfet de la Gironde, interrogé par France Info.
Le car, qui partait de la commune de Petit-Palais, transportait 48 personnes âgées. "On ne connaît pas les circonstances de l’accident de façon précise. Il y aura une enquête judiciaire naturellement", précise Pierre Dartout.
L'accident de la route le plus meurtrier en France depuis 1982
Interrogé par I-Télé, le médecin généraliste de la cellule de crise de Puisseguin, Philippe Flipot, a confié avoir discuté avec le chauffeur du bus accidenté, qui se trouvait dans en état de choc. D'après son témoignage, il n'a pas pu éviter le poids-lourd qui était sur la route.
"Le chauffeur du car a tout essayé pour éviter l'accident, mais voyant qu'il ne pouvait pas éviter le camion, il a ouvert les portes du car, ce qui a permis à quelques personnes de sortir", rapporte le quotidien "Sud-Ouest".
itPlusieurs passagers auraient réussi à sortir du piège du car en feu. Deux personnes sont sévèrement brûlées, deux autres souffrent d'un traumatisme crânien, et quatre autres ont été légèrement blessées, a précisé la préfecture dans un communiqué. Ces blessés été évacués vers le CHU de Bordeaux, selon "Sud-Ouest".
"C'est un virage dangereux où il y a déjà eu des accidents et où il est difficile pour deux véhicules de se croiser. Sur place il ne restait que la carcasse des deux véhicules complètement calcinés", a déclaré au Figaro un habitant qui s'est rendu sur le lieu du drame.
Il s'agit de l'accident de la route le plus meurtrier en France depuis celui de Beaune, en Côte d'or, en 1982, qui avait coûté la vie à 53 personnes.
Soixante pompiers sur les lieux
Le ministère de l'Intérieur indique que "les pompiers ont fait face à un gigantesque brasier lors de leur arrivée sur les lieux de l'accident". Selon "Sud-Ouest", un important dispositif de secours a été mis en place sur les lieux avec 60 pompiers mobilisés pour éteindre l'incendie. Une cellule psychologique destinées aux familles va être installée à l'école de Puisseguin, tandis que la salle des fêtes de la commune a été transformée en chapelle ardente.
François Hollande, qui achève une visite officielle de deux jours à Athènes, a déclaré que "le gouvernement français est totalement mobilisé sur cette terrible tragédie".
"Nous devons adresser aux familles notre plus grande compassion, notre chagrin mais également tout connaître sur cet accident et apporter les secours quand ils sont nécessaires. C'est une grande tristesse que j'éprouve alors qu'ici nous sommes dans la confusion de nos sentiments. Je ne pouvais pas commencer cet entretien avec la presse sans évoquer ce drame", a ajouté le président français.
Alors que le plan Orsec NOVI (pour nombreuses victimes), qui permet de faire face à un événement exceptionnel, a été immédiatement déclenché, le Premier ministre Manuel Valls, le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve et le secrétaire d'État aux transports Alain Vidalies se sont rendus sur place.
"C'est un choc terrible, un choc terrible pour ce territoire, pour la Gironde, pour l'Aquitaine, c'est un choc terrible pour la France, et aujourd'hui la France et les Français sont en deuil", a déclaré le Premier ministre à Puisseguin.
it"C'est une catastrophe effroyable, nous n'avions pas connu de telle catastrophe depuis plus de 30 ans", a-t-il souligné, précisant que sur les huit rescapés, "quatre sont dans un état particulièrement grave". Les passagers de l'autocar, "des personnes âgées, se rendaient en excursion pour une journée, ils devaient rentrer chez eux ce soir", a-t-il ajouté.
Catastrophe routière en Gironde : émotion face à ce très lourd bilan. Compassion et soutien aux familles des victimes. #Libourne
— Manuel Valls (@manuelvalls) 23 Octobre 2015Avec AFP et Reuters