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Double explosion meurtrière à Ankara lors d'une manifestation pour la paix

Au moins 95 personnes ont été tuées et plus de 200 blessées samedi à Ankara, dans des explosions que les autorités turques qualifient de terroristes. Les déflagrations se sont produites lors d'une manifestation pacifiste.

Deux explosions se sont produites, samedi 10 octobre, à proximité de la gare d'Ankara, la capitale de la Turquie, faisant de nombreuses victimes. Il y a au moins 95 morts et 246 blessés, selon les services du Premier ministre Ahmet Davutoglu, qui avaient dans un premier temps parlé de 86 décès. Le parti prokurde HDP a lui évoqué le chiffre de 97 morts.

Cette double explosion est probablement due à une attaque "terroriste", a indiqué à l’AFP un responsable gouvernemental sous couvert d’anonymat. Néanmoins, l'origine de ces explosions demeure pour l’instant inconnue.

"Nous maudissons et condamnons cette attaque atroce qui a visé notre démocratie et la paix dans notre paix", a déclaré le ministère turc de l’Intérieur dans un communiqué sur son site internet.

#Ankaradayız Emek, Barış ve Demokrasi Mitingindeki patlama anı videosu #dokuz8 / @meliketmbk pic.twitter.com/it3dodESKz

— dokuz8 (@dokuz8haber) 10 Octobre 2015

En réaction à ce drame, Ahmet Davutoglu a convoqué les membres de son conseil de sécurité intérieure à 12 h (9 h GMT), ont annoncé les services du chef du gouvernement.

Un rassemblement pour la paix devait avoir lieu plus tard dans la journée sur le lieu de l’attentat, à l’appel de plusieurs mouvements de gauche, dont le HDP. Cette manifestation pacifiste était organisée contre la reprise des violences entre les forces de sécurité turques et les séparatistes kurdes dans le sud-est du pays.

"Le parti du HDP est régulièrement victime d’attaques souvent violentes qui proviennent de la frange nationaliste", précise la correspondante de France 24 à Istanbul, Fatma Kizilboga. Cette dernière rappelle par ailleurs que le pays se trouve en période de campagne électorale en vue d’élections législatives anticipées prévues le 1er novembre.

Avec Reuters