
Le président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi a dénoncé jeudi une "manœuvre" des Houthis au lendemain de leur accord au plan de paix parrainé par l’ONU. Il a réclamé la restitution des territoires qu’ils ont conquis.
Retournement de situation au Yémen. Les Houthis, des rebelles chiites soutenus par l’Iran qui tiennent la majeure partie du pays, ont fait savoir au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, mercredi 7 octobre, qu’ils étaient prêts à s’associer aux pourparlers de paix. Une "manœuvre" selon Mokhtar Alrahbi, le porte-parole du président yéménite Abd Rabbo Mansour Hadi.
"Nous serons prêts à participer à toutes les discussions une fois que l’application de la résolution de l’ONU aura été clairement acceptée [par les Houthis]", a déclaré Mokhtar Alrahbi, confirmant une exigence de Hadi exprimée dans une lettre adressée à Ban Ki-moon le 5 octobre.
Les autorités yéménites, néanmoins, restent soupçonneuses. "Nous considérons cela comme une manœuvre, surtout après les frappes sévères qu’ils ont subies", a ajouté Mokhtar Alrahbi, évoquant la progression à l’est de Sanaa de la coalition anti-Houthi emmenée par l’Arabie saoudite, et la prise du détroit de Bab el Mandeb, dans le Sud-Ouest.
Le plan de paix, adopté par le Conseil de sécurité des Nations Unies dans le cadre de la résolution 2216, demande aux Houthis de quitter les villes dont ils se sont emparées. Sur le terrain, des tirs que les habitants imputent à la coalition sunnite ont fait 13 morts, jeudi, lors d’une cérémonie de mariage dans un village du Sud-Ouest.
Avec Reuters