
Le PDG de Volkswagen America Michael Horn doit s'expliquer, jeudi, devant le Congrès américain au sujet du scandale de la fraude aux tests anti-polluants. Il devrait annoncer qu'il était au courant d'un problème depuis 2014.
"J'ai été informé au printemps 2014 qu'il existait un potentiel problème de non-conformité aux régles sur les émissions [de gaz polluants]". Michael Horn, le PDG de Volkswagen America, doit prononcer ces quelques mots devant le Congrès américain jeudi 8 octobre.
Cet aveu implique directement la direction américaine du constructeur allemand dans la tourmente. Michael Horn précise dans sa déclaration préalable, transmise en amont au Congrès, que le souci avait été révélé par une étude de la West Virginia University.
Pas au courant de l'existence d'un logiciel spécifique
Il doit être questionnée par les parlementaires sur son degré de connaissance de la fraude. Michael Horn ne devrait pas reconnaître qu'il savait que ce problème relevait d'une intention délibéré de tromper les autorités américaines. Il n'aurait été mis au courant de l'existence d'un logiciel spécifique pour truquer les tests que "dans les semaines" qui ont précédé le début du scandale, a assuré Jeannine Ginivan, porte-parole aux États-Unis pour Volkswagen.
Le témoignage de Michael Horn devant le Congrès est une étape cruciale dans l'affaire Volkswagen. C'est la première fois que cet Allemand de 51 ans qui a pris la tête de VW aux États-Unis en 2014 répond aux questions des parlementaires. Ces déclarations devraient jouer un rôle significatif dans l'enquête des autorités américaines pour déterminer quelle amende infliger au constructeur automobile allemand. En théorie, Volkswagen peut être condamné à payer 18 millliards d'euros, mais cette somme peut être abaissée en fonction du niveau de coopération dont fera preuve le groupe allemand.
Avec AFP