L'enquête interne menée par Air France a permis d'identifier vingt suspects dans l'agression de deux hauts cadres, a déclaré une source proche du dossier. Il s'agirait essentiellement de membres du personnel syndiqués FO et CGT.
Après l’épisode de la "chemise déchirée", les agresseurs du DRH d’Air France, Xavier Broseta, ont été partiellement identifiés. Une vingtaine de personnes au total sont concernées et certaines d'entre elles ont des mandats syndicaux, a-t-on appris mercredi de source proche du dossier.
Les faits remontent à lundi 5 octobre quand des syndicalistes en colère ont pris à partie le DRH de la compagnie, à Roissy. Ce dernier, sérieusement bousculé, avait dû s’enfuir torse nu, en escaladant un grillage.Trois plaintes avaient été déposées et la compagnie aérienne avait ouvert une enquête interne.
"Une vingtaine de salariés d'Air France ont été identifiés dont une dizaine qui ont un mandat syndical FO et CGT essentiellement", a indiqué la même source qui a souligné la difficulté de distinguer dans la bousculade les agresseurs et les personnes qui s'interposent pour protéger les cadres d'Air France malmenés. "De nombreuses personnes au sein du CCE [Comité central d'entreprise] se sont interposées et il est difficile de savoir dans la cohue qui frappe", a précisé cette source. Parmi les autres personnes identifiées, il y a "deux pilotes, complices de l'intrusion des manifestants en ouvrant un accès avec leur badge".
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Joint par France 24, Olivier Lavielle du syndicat SNGAF (Syndicat national du groupe Air France) a indiqué que la majorité des employés d’Air France étaient "choqués" par ce qui s’était passé lundi. "Avec cet accident, nous avons perdu du temps et nous avons donné une mauvaise image de notre société", a-t-il regretté.
La direction d'Air France avait fait savoir que des sanctions disciplinaires pouvant aller jusqu'au licenciement allaient être prises selon le degré de responsabilité des personnes impliquées. Concernant le personnel protégé par un mandat syndical, la direction générale du travail devra être consultée.
Avec AFP