
Le secrétaire américain à la Défense, Ashton Carter, a affirmé dans un communiqué "profondément" regretter la mort des 22 personnes causée par le bombardement américain contre l'hôpital de Médecins sans Frontières de Kunduz, en Afghanistan.
Le chef du Pentagone, Ashton Carter, a dit, mardi 6 octobre, regretter la mort des 22 personnes causée par le raid aérien américain contre l'hôpital de l'ONG Médecins sans frontières (MSF) à Kunduz, dans le nord de l'Afghanistan.
"Le département de la Défense regrette profondément la perte de vies innocentes qui a résulté de cet événement tragique", a déclaré le secrétaire américain de la Défense dans un communiqué diffusé depuis Rome où il effectue une visite.
"À la demande" des forces afghanes
Lundi, le général américain John Campbell, patron de la mission de l'Otan en Afghanistan, a affirmé que le bombardement avait été mené "à la demande" des forces afghanes. Ces dernières, acculées par les rebelles talibans, "ont demandé un soutien aérien aux forces américaines" dans la nuit de vendredi à samedi, a-t-il précisé.
De son côté, MSF a pointé les "contradictions" dans le récit donné par les États-Unis du bombardement. "Le récit [de Washington] sur l'attaque change sans cesse", s'est indigné Christopher Stokes, le directeur général de l’organisation.
L’assertion du général américain va en effet à rebours des récits fournis jusque-là par l'Alliance atlantique, selon lesquels le bombardement visait à soutenir des soldats américains ciblés par les Taliban.
Avec AFP