
Le constructeur automobile allemand Volkswagen a reconnu, mardi, qu'en Europe huit millions de moteurs diesel avaient été modifiés pour tromper les tests aux anti-polluants.
Le grand déballage n'est pas terminé dans le scandale de la fraude aux tests anti-polluants chez Volkswagen. Le géant allemand de l'automobile a reconnu le mardi 6 octobre que huit millions de ses véhicules en Europe étaient équipés d'un moteur truqué qui permet de faire baisser le taux d'émission de certains gaz à effet de serre lors des contrôles en laboratoire.
Ces véhicules sont répartis dans les 28 pays de l'UE. Il est d'ores et déjà établi que 2,8 millions de voitures sont concernées en Allemagne, près d'un million en France, 1,1 million au Royaume-Uni et 650 000 en Italie.
Volkswagen avait avoué il y a deux semaines avoir installé sur le moteur diesel de 11 millions de véhicules dans le monde le fameux logiciel qui rend ses voitures plus "vertes" qu'elles ne le sont en réalité.
Des milliards d'euros de pénalités
Les États-Unis, où le scandale a éclaté, abritent également un important contingent de voitures aux moteurs truqués, d'environ 500 000. L'Australie, la Corée du Sud ou encore le Mexique sont aussi concernés.
Au niveau des marques, c'est Volkswagen qui est la plus touchée (5 millions de voitures). Mais des véhicules Audi, Skoda ou encore Seat (marques de Volkswagen, ndlr), sont également porteurs du logiciel fraudeur.
Volkswagen, qui vit du fait de cette affaire la pire crise de son histoire, est en train d'organiser un gigantesque rappel de ces millions de voitures pour les remettre aux normes, et devra vraisemblablement payer des milliards d'euros de pénalités et de dommages et intérêts, les enquêtes et plaintes s'étant multipliées dans plusieurs pays.
D'ici mercredi, le groupe de Wolfsburg (nord) doit communiquer aux autorités allemandes sa feuille de route sur les modalités de ce rappel dans le pays.
Avec AFP