Alors que des négociations s'ouvrent à Paris pour tenter de sortir de la crise du lait dont le prix d'achat à la production a chuté ces derniers mois, des producteurs font à nouveau part de leur mécontentement, dans l'ouest de la France.
AFP - Les producteurs laitiers de l'Ouest ont mené plusieurs actions dans la nuit de mercredi à jeudi alors que s'ouvre à Paris de premiers entretiens afin de trouver une issue à la crise du lait dont le prix d'achat à la production a chuté ces derniers mois.
A Rennes, une trentaine de producteurs ont soudé jeudi matin les portes de la Direction de la concurrence et de la répression des fraudes (DGCCRF) que les agriculteurs tiennent responsable pour partie de la crise actuelle. Cette administration s'était en effet opposée au printemps 2008 au maintien d'une recommandation trimestrielle sur l'évolution du prix de base du lait au nom de la libre concurrence.
"Il s'agit de faire pression sur les négociations à Paris et de rappeler la DGCCRF à ses responsabilités", a expliqué un responsable de la FDSEA.
A La Roche-sur-Yon, une trentaine d'agriculteurs ont déversé autour de minuit une remorque de pneus usagés, bidons vides et autres déchets dans la rue menant à la DGCCRF pour en bloquer l'accès, a-t-on appris auprès des manifestants.
Une banderole sur laquelle on pouvait lire "JA (jeunes agriculteurs), éleveurs en colère, laissez-nous faire", a été accrochée aux grilles de l'administration".
Dans le Morbihan, à Saint-Gérand, les producteurs ont bloqué pendant plusieurs heures mercredi en fin de soirée une base d'Intermarché à l'appel de la Coordination rurale.
Les professionnels du lait se retrouvent jeudi à Paris pour un premier round de négociations afin de trouver une issue à la crise laitière à la suite de l'effondrement des prix, sous l'égide de deux médiateurs, nommés la semaine dernière par le gouvernement.
Cette première réunion rassemblera les trois familles de la filière, producteurs, industries et coopératives.