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Pèlerinage à La Mecque : "Il y a trop de monde !"

Au menu de la revue de presse française vendredi, d'abord la polémique après la tragédie du pèlerinage à La Mecque. Mais aussi les voix qui réclament l'exclusion de la Hongrie de l'Union européenne, sur fond de radicalisation de la répression des migrants. Des migrants qui, à Calais, sont souvent livrés à eux-mêmes et aux gangs criminels de passeurs.

La presse française titre vendredi 25 septembre sur le "pèlerinage mortel" à La Mecque. Pour "Le Parisien", dans son edito : "Il n’est plus question de parler de fatalité. La bousculade meurtrière s’inscrit dans une trop longue liste de drames" et la famille royale doit prendre ses responsabilités. L’histoire se répète rappelle "Libération". Depuis 1975, il y a eu 11 incidents mortels, dont près de la moitié liés à des bousculades. La catastrophe la plus meurtrière remonte à 1990, à cause d'une panne de ventilation dans un tunnel à Mina, qui a fait 1 426 morts. Ces tragédies sont liées à un flux toujours plus importants de fidèles : "Il y a trop de monde !", s’exclame un pèlerin. "Ma femme a failli mourir, explique-t-il. On marchait côte à côte et, à un moment, elle a été emportée par la foule. Elle étouffait, je ne pouvais rien faire… "

La presse française revient également sur la gestion controversée des migrants par la Hongrie. Un pays considéré par "Libération" comme "la honte de l’Europe". Et le quotidien français brise un tabou en posant cette question : "Faut-il exclure Budapest de l’Union européenne ?" En cause, la répression violente des réfugiés autorisée par le Premier ministre Viktor Orban. Selon l'ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt, la "réaction d’Orban n’est pas conforme aux valeurs européennes". Le chef du groupe démocrate et libéral au parlement européen s’apprête donc à entamer une procédure contre la Hongrie afin de sanctionner son traitement de la crise migratoire. La procédure prévue à l’article 7 du traité du l’Union peut aboutir à la suspension de certains droits des États, comme par exemple le droite de vote… Mais elle sera difficile à mettre en œuvre, puisque l’unanimité est ici la règle. 

Indésirables dans certains pays, les migrants sont de plus en plus livrés à eux-mêmes.  En France, à Calais, beaucoup de camps de migrants tombent "sous la coupe des gangs". "Le Figaro" livre une enquête sur ces migrants à la merci des bandes organisées, venues du Moyen-Orient ou des Balkans. Des groupes criminels qui se disputent un marché en passe de devenir plus lucratif que celui de la drogue.