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La France n'accueillera pas plus de 30 000 demandeurs d'asile, selon le Premier ministre Manuel Valls, qui était jeudi l'invité de l'émission "Des paroles et des actes" sur France 2.

Voilà une annonce qui devrait rassurer la droite et l’extrême-droite françaises. Le Premier ministre Manuel Valls a affirmé jeudi 24 septembre dans l’émission "Des paroles et des actes" de France 2 que la France n'accueillerait "pas plus que 30 000" demandeurs d'asile dans le cadre du plan européen de relocalisation des réfugiés.

"La Commission européenne a proposé des centres d'accueil de 160 000 demandeurs d'asile, ceux qui fuient la guerre et la torture. La France (...) a proposé d'en accueillir 30 000. Ça ne sera pas plus", a affirmé Manuel Valls.

Le Premier ministre a voulu faire passer "un double message très important". L’idée qu’au droit d’asile, "un droit constitutionnel, international, inscrit au cœur même des valeurs de notre pays, de la République, de la France", s’oppose le fait que "nous ne pourrons pas en Europe accueillir tous ceux qui fuient la dictature en Syrie".

"Dire 'Venez tous en Europe', ce n'est pas possible"

"Il y a 20 millions de Syriens, neuf millions de Syriens déplacés dans leur propre pays, cinq millions qui pour beaucoup sont en Jordanie, en Turquie, en Libye, souvent dans des camps de réfugiés, mais aussi parfois dans des villages vivant dans des conditions précaires. […] Dire 'Venez tous en Europe', ce n'est pas possible." Le locataire de Matignon souhaite en revanche "s'attaquer à la source du problème".

Pour cela, Manuel Valls affirme qu’il est "essentiel qu'il y ait ces centres d'accueil, d'identification, pour tous ceux qui demain viendront, pour distinguer ceux qui ont le droit à l'asile, et ceux qui n'ont pas le droit à l'asile, des migrants économiques qu'il faut respecter mais qu'il faudra reconduire dans leurs pays respectifs".

"Il faut faire preuve de solidarité, de générosité, d'humanité, faire vivre ce droit qu'est le droit d'asile, mais en même temps il faut maîtriser, car il y a des peurs, des fantasmes, donc c'est l'idée de la maîtrise, du sérieux, de la responsabilité", a résumé Manuel Valls.

Avec AFP