
François Hollande a appelé, mercredi, l'Arabie saoudite "à renoncer à l'exécution" et la crucifixion du jeune chiite de 21 ans, condamné à mort pour avoir manifesté contre la monarchie wahhabite.
Les appels à la clémence se multiplient dans le monde pour sauver le jeune Saoudien, condamné à mort. Paris ne déroge pas à la règle. Le président François Hollande est sorti de son silence, mercredi 23 septembre, à Bruxelles pour demander à l'Arabie saoudite "de renoncer à l'exécution" et à la crucifixion du jeune chiite Ali Mohammed al-Nimr pour avoir participé à une manifestation en 2012.
"Je demande à l'Arabie saoudite de renoncer à l'exécution du jeune Ali al-Nimr au nom de ce principe essentiel que la peine de mort doit être abolie et que les exécutions doivent être empêchées", a déclaré le chef d’État français lors d'une conférence de presse à l'issue d'un Conseil européen sur les réfugiés.
"La France est opposée à la peine de mort. J'ai toujours rappelé que cette position ne variait pas, ne connaissait aucune exception et que pour nous, tout doit être fait pour faire cesser ces exécutions partout, et notamment en Arabie saoudite", a insisté le chef de l'État alors que la France cultive des liens étroits avec le royaume.
Nomination à l’ONU
Âgé de seulement 21 ans, le jeune Ali al-Nimr voit peut-être pour la dernière fois le soleil se lever car la sentence peut être exécutée à tout moment cette semaine. Le père de ce jeune Saoudien a appelé mercredi le roi Salmane à épargner la vie de son fils.
La veille, des experts de l'ONU en droits de l'Homme ont demandé aux autorités saoudiennes d'annuler l'exécution, en exprimant de sévères critiques sur le processus judiciaire ayant conduit à sa condamnation.
Paradoxe, lundi 21 septembre, l’Arabie saoudite a été nommée à la tête d’un groupe consultatif qui propose des experts pour le Conseil des droits de l’Homme des Nations unies.
Des appels émanant également d'organisations des droits de l'Homme et de nombreux pays se sont multipliés pour empêcher cette exécution par décapitation.
Avec AFP