Le PDG de Volkswagen, dont l'entreprise est accusée d'avoir sciemment contourné les règles de protection de l'environnement, s'est excusé mardi mais a exclu de démissionner.
Le PDG de Volkswagen, Martin Winterkorn, a présenté ses "plus sincères excuses", mardi 22 septembre, quant à l'affaire de contournement des tests d'émission de gaz polluants qui secoue l'entreprise allemande, leader du marché automobile mondial.
"Je suis infiniment désolé que nous ayons trahi la confiance que les gens nous accordent. Je présente mes plus sincères excuses à nos clients, aux autorités et plus largement au public, pour nos fautes", a-t-il dit avant d'indiquer qu'il ne démissionnerait pas.
Le quotidien allemand "Tagesspiegel" rapportait pourtant plus tôt que le conseil d'administration, qui devait initialement prolonger jusqu'en 2018 le mandat de Winterkorn, va au contraire remplacer celui-ci par Matthias Müller, le président du directoire de Porsche, vendredi. Un porte-parole de VW a qualifié ces informations de "ridicules".
Le constructeur est accusé d'avoir contourné les règles en matière de lutte contre la pollution atmosphérique par les autorités américaines. Volkswagen a fini par reconnaître, dimanche, qu'environ 500 000 véhicules vendus sur le sol américain étaient équipés d'un dispositif qui permettait de duper les tests d'émission de gaz polluants.
Provision de 6,5 milliards d'euros
Le mécanisme en question permettait aux voitures d'émettre jusqu'à 40 fois le seuil autorisé d'émissions pour préserver la santé publique. Lorsque le véhicule détectait qu'un test anti-polluant était en cours, le boitier faisait temporairement baisser les émissions pour donner le change.
Le excuses, ce week-end, du PDG de Volkswagen, Martin Winterkorn, n'ont pas suffi. Dès lundi, l'action en Bourse du constructeur allemand plongeait de près de 20 %. La chute s'est poursuivie mardi (-18 % à la mi-journée) après l'annonce, par la marque, de la mise en place d'une provision de 6,5 milliards d'euros pour couvrir les éventuels coûts du scandale.
Avec AFP et Reuters