
Le pouvoir russe a autorisé pour la première fois depuis plus d'un an et demi, la tenue d’une manifestation dimanche à Moscou à l'appel d'Alexeï Navalny, l’une des principales figures de l'opposition.
Pour la première fois depuis un an et demi, le pouvoir russe a autorisé la tenue d’une manifestation de l’opposition dans la capitale, dimanche 20 septembre, dans la banlieue du sud-est de Moscou.
Cette manifestation a été organisée à l'appel de l'avocat et blogueur Alexeï Navalny, l’une des principales figures de l'opposition russe, à l'occasion du quatrième anniversaire de la décision de Vladimir Poutine de revenir au pouvoir en 2011. "Nous protestons contre la censure, contre la guerre en Ukraine... Ces problèmes durent depuis longtemps mais nous voulons dire que nous sommes contre ce qui se passe actuellement dans la politique russe", a déclaré Kira Iarmych, la porte-parole de l'opposant.
Capacité de mobilisation
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"Officiellement la mairie de Moscou a autorisé un rassemblement de 40 000 personnes. On peut s’attendre à ce qu’il y ait du monde car l’opposition a déjà prouvé sa capacité à rassembler, d’autant plus que la dernière manifestation de l’opposition a eu lieu il y a près d’un an et demi" a expliqué Elena Volochine, correspondante de France 24 à Moscou.
Le cortège a été autorisé à défiler sur près de trois kilomètres dans une banlieue à 15 km du centre de la capitale russe. "C'est dur de réunir les gens aussi loin du centre, mais nous espérons une mobilisation car c'est la première fois que nous avons l'autorisation de manifester depuis très longtemps", a ajouté Kira Iarmych.
L’opposition écartée des élections régionales
"Nous exigeons le droit à participer aux élections. Nous exigeons la fin des guerres, l'abolition de la censure, la libération des prisonniers politiques et la lutte contre la corruption", ont indiqué les organisateurs de la manifestation sur la page Facebook de l'événement.
La manifestation prévue dimanche intervient également une semaine après des élections régionales qui ont confirmé l'emprise du parti pro-Kremlin "Russie unie". Les opposants, quasiment exclus du scrutin, ont estimé que ces élections avaient été entachées de fraudes.
Avec AFP