![RD Congo : deux accusés dans l'affaire Chebeya voient leur verdict allégé en appel RD Congo : deux accusés dans l'affaire Chebeya voient leur verdict allégé en appel](/data/posts/2022/07/20/1658328252_RD-Congo-deux-accuses-dans-l-affaire-Chebeya-voient-leur-verdict-allege-en-appel.jpg)
La justice congolaise a allégé jeudi en appel le verdict rendu en première instance contre deux policiers condamnés à mort et à perpétuité pour l'assassinat de Floribert Chebeya, défenseur des droits de l'Homme.
Deux policiers accusés d'avoir tué Floribert Chebeya ont vu leur peine allégées en appel. Les deux hommes avaient été condamnés à mort et à la perpétuité en première instance pour le meurtre du défenseur des droits de l'Homme et de son chauffeur Fidèle Bazana en juin 2010 à Kinshasa.
Les parties civiles ont immédiatement dénoncé une "banalisation du crime d'État" et annoncé leur intention de se pourvoir en cassation.
La Haute Cour militaire de la République démocratique du Congo a condamné à 15 ans de réclusion criminelle le colonel Daniel Mukalay, condamné à mort en 2011, et a acquitté le capitaine Michel Mwila, qui avait été condamné à la perpétuité en première instance.
Elle a confirmé l'acquittement de trois autres accusés alors que le ministère public avait requis la prison à vie pour les cinq policiers jugés, rejoignant la demande des parties civiles, opposées à la peine de mort.
Fondateur de l'ONG La Voix des sans-voix pour les droits de l'homme (VSV), devenu au fil des ans très critique vis-à-vis du président Joseph Kabila - au pouvoir depuis 2001 - Chebeya a été retrouvé mort dans sa voiture le 2 juin 2010 en périphérie de Kinshasa.
La veille au soir, il s'était rendu au siège de la police après avoir été convoqué pour y rencontrer son chef, le général John Numbi.
Son chauffeur avait disparu après l'avoir déposé à ce rendez-vous. La justice a conclu en première instance qu'il avait été assassiné, tout comme Chebeya.
Jeudi, la Haute Cour a maintenu la qualification d'assassinats pour ce double meurtre mais a accordé, sans les motiver, des "circonstances atténuantes" au colonel Mukalay, qu'elle a qualifié de "coauteur" des meurtres alors que l'officier avait été reconnu comme l'orchestrateur de ces crimes en première instance.
Avec AFP