Le site français de covoiturage BlaBlaCar a annoncé, jeudi, avoir levé 200 millions de dollars (177 millions de dollars), un montant qui lui permet d'être valorisée à 1,6 milliard de dollars. Du jamais vu pour une start-up française.
La secrétaire d'État au numérique Axelle Lemaire avait donc raison... avec plus d'une semaine d'avance. Elle avait félicité, le 8 septembre, la start-up française BlaBlacar d'être rentrée dans le club fermé des "licornes" (les jeunes pousses non cotées qui valent plus d'un milliard de dollars) alors que l'entreprise parisienne n'avait pas encore bouclé sa levée de fonds.
C'est maintenant chose faite, a confirmé Nicolas Brusson, directeur général et cofondateur de BlaBlaCar, jeudi 17 septembre. La société a réuni la somme de 200 millions de dollars (177 millions d'euros), une record pour jeune pousse française.
Ce tour de table des investisseurs lui permet d'être valorisé à 1,6 milliard de dollars (1,4 milliard d'euros). Elle joue dorénavant dans la même cour que les Uber, Airbnb et la centaine d'autres sociétés non cotées qui valent plus d'un milliard de dollars.
Objectif : l'Amérique latine et l'Asie
BlaBlaCar veut, grâce à cet argent frais, accélérer son développement. "On se rend compte que l’on crée une demande et qu’il y a un appétit pour Blablacar qui est incroyable. Il faut accélérer cette croissance et on ne veut pas se retrouver contraints par manque de financements", a déclaré au quotidien "Le Monde" Nicolas Brusson.
Ce service de covoiturage, né en 2006, est déjà présent dans 19 pays et compte 20 millions d'utilisateurs. BlaBlacar sert essentiellement d'intermédiaire entre des conducteurs et des voyageurs prêts à partager les frais d'un déplacement.
La nouvelle levée de fonds doit permettre d'aller à la conquète de l'Amérique Latine, puis de tenter l'aventure asiatique. "À partir de 2016, on va vraiment mettre les voiles vers l’Asie", assure Nicolas Brusson.