Les campements de migrants de la gare d’Austerlitz et de la mairie du XVIIIe, à Paris, ont été évacués jeudi sans incident, lors d’une opération de "mise à l’abri". Les occupants de ces sites vont être relogés dans des centres d’hébergement.
À Paris, deux campements occupés par plus de 500 migrants, dont un installé depuis des mois près de la gare d'Austerlitz, en bord de Seine, ont été évacués dans le calme jeudi 17 septembre.
Les opérations ont débuté à 6 heures du matin, heure locale, et ont été menées par des travailleurs sociaux, essentiellement de la mairie de Paris et des ONG, sous la surveillance d'un dispositif policier conséquent et devant de nombreux journalistes.
"Ce n'est pas une opération de police", a insisté Jean-Sébastien Lamontagne, directeur de cabinet du préfet de la région Ile-de-France, présent sur le site d'Austerlitz, qui regroupait quelque 400 personnes logeant sous des tentes.
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"L'objectif c'est d'aller au contact de ces personnes [...] de les réveiller, de leur laisser le temps de prendre leurs affaires", a ajouté Jean-Sébastien Lamontagne juste avant le début de l'opération, évoquant une "mise à l'abri".
L’autre site, celui de la mairie du XVIIIe arrondissement, dans le nord de la capitale, rassemblait environ 150 personnes.
Les occupants de ces deux lieux vont être redirigés vers des centres d'hébergement. Selon la mairie de Paris, chaque personne se voit proposer un hébergement pour une durée d'un mois au minimum.
"Je reprends espoir"
"Je suis tellement content. La vie était dure ici. Ce n'est pas humain. Je reprends espoir même si c'est encore un peu flou", a commenté Moussa, un Soudanais de 28 ans qui campait Austerlitz.
Abderrahmane, 24 ans, lui aussi soudanais, s’est réjouit à l'idée de se "réveiller avec des murs et un toit et pas sur un trottoir avec plein de gens qui (le) regardent".
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La justice avait donné son feu vert vendredi dernier à l'évacuation du campement d'Austerlitz, qui rassemblait tout récemment près de 200 tentes.
Ces évacuations sont survenues au lendemain d'un débat à l'Assemblée sur l'accueil des réfugiés, convoqué après la décision de François Hollande d'accueillir en urgence un millier de réfugiés pour soulager l'Allemagne.
Avec AFP