
Pyongyang a annoncé mardi le redémarrage d'un réacteur nucléaire considéré comme étant sa principale source de plutonium de qualité militaire. Si elle se confirme, cette remise en service constituerait une violation des sanctions décidées à l'ONU.
La Corée du Nord montre ses muscles à l’approche de l’anniversaire de la fondation du Parti des travailleurs de Corée, le parti unique au pouvoir, le 10 octobre. Mardi 15 septembre, les autorités nord-coréennes ont annoncé que leur complexe nucléaire de Yongbyon était pleinement opérationnel et que la filière nucléaire travaillait pour améliorer "en qualité et en quantité" les armes atomiques de la République populaire.
Pyongyang confirme ainsi que ce réacteur nucléaire de cinq mégawatts, considéré comme sa principale source de plutonium de qualité militaire, a repris ses opérations normales. Dans une interview à l’agence officielle de presse KCNA, le directeur de l’Institut national de l’énergie atomique précise que "si les États-Unis et d’autres forces hostiles persistent dans leur politique hostile à l’égard de la RPDC [...], la République populaire démocratique de Corée est totalement prête à leur faire face à tout moment avec des armes nucléaires".
Washington et Séoul rappellent les sanctions de l’ONU
L’agence KCNA a également fait état de préparatifs en cours en vue du lancement d’une fusée spatiale, un développement à même d’inquiéter notamment en Corée du Sud et au Japon, où l’on redoute les ambitions du régime de Pyongyang en matière de missiles balistiques. "Le monde observera bientôt une série de satellites monter en flèche vers le ciel aux dates et aux lieux choisis par le comité central du Parti des travailleurs", ajoute KCNA.
La Corée du Sud et les États-Unis ont réagi en soulignant que toute activité liée à la technologie des missiles balistiques serait considérée comme une violation des sanctions imposées par le Conseil de sécurité des Nations unies. Le Japon a appelé pour sa part le régime nord-coréen à s’abstenir de toute provocation.
Avec AFP et Reuters