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Crise migratoire : l'Autriche fait appel à l'armée face à l'afflux de migrants

Face à l'afflux de migrants, notamment à la frontière austro-hongroise, l'Autriche a décidé de faire appel à l'armée pour "seconder la police". Le pays s'attend, ce lundi, à l'arrivée de plus de 10 000 personnes.

Alors que l’Allemagne a réintroduit dimanche soir le contrôle à ses frontières, en particulier celle avec l'Autriche, Vienne n’a pas tardé à réagir. Lundi 14 septembre, le chancelier autrichien Werner Fayman a annoncé la mobilisation de 2 200 soldats "dans les deux heures" pour "assister la police" dans la gestion des migrants aux frontières. 

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"La tâche de l'armée sera prioritairement d'apporter une aide humanitaire à l'intérieur du pays. Mais elle assurera aussi un rôle de soutien pour les contrôles frontaliers, là où c'est nécessaire", a souligné le dirigeant social-démocrate, lors d’une conférence de presse. L'Autriche table sur l'arrivée de plus de 10 000 migrants à sa frontière avec la Hongrie pour la seule journée de lundi.

Werner Faymann a néanmoins souligné l'importance symbolique de la mesure. "Le droit d'asile doit être garanti, et l'humanité doit prévaloir", a-t-il souligné, indiquant que "nous n'avons connaissance d'aucun cas de personne refoulée d'Allemagne" depuis l'introduction des contrôles par Berlin.

L’Autriche prise en tenaille

Une décision sans doute symbolique, mais qui en dit long sur la difficulté de Vienne à faire face à l’afflux de réfugiés, le plus important depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Pays de transit pour des milliers de migrants, l'Autriche se trouve prise en tenaille entre l’Allemagne et la Hongrie.

Tandis que Berlin a suspendu provisoirement les accords de Schengen en réintroduisant les contrôles aux frontières dimanche soir, le flux de migrants en provenance de Hongrie s’est intensifié tout au long du week-end vers l'Autriche. Non sans raison : à partir de mardi, la Hongrie sera en "état de crise pour cause de migration de masse" et le franchissement de ses frontières considéré comme un délit passible de trois ans de prison.

Avec AFP