
Alors que débutent les célébrations de la nouvelle année juive, de nouveaux affrontements ont éclaté, lundi, entre la police israélienne et des musulmans sur l'esplanade des Mosquées, dans la vieille ville de Jérusalem.
Pour la deuxième journée consécutive, des heurts ont opposé, lundi 14 septembre, des musulmans aux forces de l'ordre israéliennes sur l'esplanade des Mosquées à Jérusalem, alors que débutent les célébrations de la nouvelle année juive. "Lorsque la police est entrée sur le site, des jeunes masqués ont jeté des pierres en direction des policiers", a indiqué la police dans un communiqué.
Les policiers ont également violemment dispersé des manifestants dans les ruelles de la vieille ville autour de l'esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l'islam, ont constaté les journalistes de l'AFP. Ils ont une nouvelle fois frappé des photographes présents, parmi lesquels deux de l'AFP.
La police dit être intervenue pour veiller à ce que des jeunes musulmans, qui étaient massés sur l'esplanade, ne s'en prennent pas à des juifs ou à des touristes autorisés à visiter le site dans la matinée.
Netanyahou affirme vouloir maintenir le statu quo
Le site ultra-sensible est révéré par les musulmans comme par les juifs. Selon un statu quo qui découle de la guerre de 1967, les juifs sont autorisés à se rendre sur l'esplanade mais pas d'y prier. Ce lieu est chroniquement agitée par l'inquiétude des musulmans de voir le gouvernement israélien remettre en cause cette décision.
Les fêtes du nouvel an juif, qui ont commencé dimanche soir et qui dureront jusqu'à mardi soir, ravivent les inquiétudes des musulmans qui craignent que davantage de juifs se rendent sur l'esplanade.
Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a réaffirmé dimanche vouloir "maintenir le statu quo" mais il a prévenu : "Il est de notre pouvoir et de notre devoir d'agir contre les émeutiers pour permettre la liberté de culte sur ce lieu saint."
C'est de l'esplanade des Mosquées qu'était partie la deuxième Intifada, en réaction à la venue de l'ex-Premier ministre Ariel Sharon en septembre 2000 sur ce site.
Avec AFP