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Vidéo : l’opposition en RDC craint le report de la présidentielle

En République démocratique du Congo, l’opposition au chef de l'État Joseph Kabila proteste contre une décision de la Cour constitutionnelle, qui pourrait mener à un report des élections présidentielles, prévues en novembre 2016. Reportage.

Rarement une décision des Sages n’avait fait couler autant d’encre en République démocratique du Congo. Mercredi 9 septembre, l'opposition congolaise a rejeté l'arrêt rendu la veille par la Cour constitutionnelle à Kinshasa, qui ouvre la voie à un report du cycle électoral devant mener à la présidentielle de novembre 2016.

Pour l’opposition, cette décision, rendue par des "pantins" du président Joseph Kabila, n’est ni plus ni moins qu’une manœuvre permettant au chef d’État au pouvoir depuis 2001 de garder ses fonctions au-delà du terme de son mandat.

"Ils veulent garder le pouvoir. Mais nous, le peuple, voulons le changement", explique un électeur en colère, au micro de France 24.

La Cour constitutionnelle a ordonné que les élections des gouverneurs des provinces aient lieu impérativement avant le premier scrutin devant ouvrir, fin octobre, la série de consultations populaires devançant la prochaine présidentielle. De quoi faire craindre un report du scrutin présidentiel, à terme.

Depuis la réélection de Joseph Kabila en 2011, aucune des élections qui devait avoir lieu ne s'est tenue et la loi instituant les nouvelles provinces a été dénoncée par l'opposition comme un stratagème du pouvoir destiné à retarder encore les échéances électorales.

Selon la Constitution, l’actuel président congolais ne peut se représenter en 2016, mais il entretient le doute sur son avenir politique et ses intentions.