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Crise des migrants : Sarkozy évoque un risque de "désintégration" de la société

Alors que la France s'apprête à accueillir 24 000 réfugiés syriens, le président du parti Les Républicains, Nicolas Sarkozy, met en garde contre "la désintégration de la société française" en l'absence d'une véritable politique migratoire.

Alors que la crise des migrants est au cœur du débat en Europe, l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy prône une refonte de la politique migratoire de l’Union Européenne. Dans une interview publiée jeudi 10 septembre dans "Le Figaro", il est met en garde contre "la désintégration de la société française", en l'absence d'une politique migratoire qui distingue entre "migrants économiques", "réfugiés politiques" et "réfugiés de guerre".

Selon lui, il y a d'une part "les migrants économiques que la France n'a plus les moyens d'accueillir que de façon extrêmement limitée", d'autre part "les réfugiés politiques que nous avons toujours accueillis au nom de notre tradition humaniste, qu'il serait inacceptable de modifier".

Il distingue enfin "les réfugiés de guerre, obligés de fuir provisoirement leurs pays en voie de désintégration - c'est le cas de l'Irak ou la Syrie - que nous devons accueillir pour la seule période des conflits et qui ont donc vocation à rentrer chez eux une fois la paix rétablie."

Dans cet entretien, le président du parti Les Républicains explique qu’il souhaite l'aménagement d'un "véritable statut provisoire de réfugiés de guerre, qui n'existe pas formellement aujourd'hui". Pour pouvoir instruire les dossiers, il propose de créer des centres de rétention dans les pays périphériques à Schengen, à l'Est comme au Sud.

Hostilité aux quotas

Nicolas Sarkozy se montre également toujours hostile aux quotas de migrants en rappelant qu’ils ne seraient " acceptables qu'après l'adoption d'une politique migratoire européenne commune".

L’ex-chef de l’État apporte également son soutien de principe à des frappes aériennes contre l'organisation de l'État islamique en Syrie mais s'oppose lui aussi à l'envoi de forces au sol autres que les experts nécessaires, selon lui, "pour prendre les coordonnées GPS des cibles, ce qui évite les dommages collatéraux".

Avec AFP et Reuters